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J’ai trouvé une pharmacie à 15 minutes de mon domicile !
Il ne faut jamais dire « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau ». Bénédicte Carrère n’avait ni les moyens de s’installer, ni envie de s’expatrier. Une officine à vendre située à proximité de son lieu de résidence a pourtant tout déclenché.
Bénédicte Carrère, 29 ans, diplômée en 2013 de la faculté de pharmacie de Marseille (Bouches-du-Rhône), pensait ne jamais pouvoir s’installer. Fin 2016, elle fait le choix d’acquérir sa résidence principale, une maison dans un lotissement à Bouc-Bel-Air, située aux portes de la capitale phocéenne, plus à sa portée financièrement. Pourtant, deux ans plus tard, le projet d’une première installation renaît. « J’ai reçu un héritage et je pouvais compter aussi sur une aide familiale », livre-t-elle. Cet apport inespéré ne suffit pourtant pas pour acquérir une officine en solo. « J’ai d’abord envisagé l’installation avec l’aide d’un pharmacien investisseur », précise-t-elle. Quant au secteur d’installation, « je n’avais pas envie de bouger juste après ma première acquisition car il faut attendre au moins cinq ans pour amortir les frais de notaire et d’agence immobilière », explique-t-elle.
Elle finit par rencontrer Frédéric Pichet, de l’agence Pharmacessions. « Il m’a convaincue de m’installer seule dans une petite pharmacie, présentant un potentiel de développement. » C’est le cas de la pharmacie Mirabel, à Simiane-Collongue. Son titulaire exploite une pharmacie depuis douze ans dans ce petit village typique de la Provence situé à 15 km au sud d’Aix-en-Provence, une « oasis » au pied du versant nord de la chaîne de l’Etoile séparant la plaine d’Aix de l’agglomération marseillaise. Une commune où le revenu des habitants dépasse en moyenne les 3 000 € nets par mois. La pharmacie convoitée est une affaire familiale. Le père a cédé une part à son fils, avec qui il s’est associé en avril 2018. D’un commun accord, ils ont décidé de céder le fonds, afin que le père puisse prendre sa retraite.
Aucune mauvaise surprise à attendre
Reprendre derrière un pharmacien senior qui a lâché prise est une opportunité pour un jeune repreneur dynamique tel que Bénédicte Carrère. De plus, elle connaît parfaitement le secteur de la pharmacie en raison de la proximité de son logement situé à quinze minutes. « La pharmacie est dans son jus depuis les derniers travaux qui datent des années 1990. L’agencement et les locaux, environ 240 m² dont seulement 70 m² sont attribués à la clientèle, sont mal exploités : l’espace de vente ne comporte que des zones froides, la signalétique est absente, la poussière est partout… », narre-t-elle.
Elle rachète la pharmacie moins de 800 k€, au prix du marché (80 % du chiffre d’affaires HT), 4,92 fois l’excédent brut d’exploitation, un faible coefficient qui s’explique par la bonne rentabilité de l’affaire (15 %) en raison notamment d’un très faible loyer (990 € par mois).
Placée au centre de la commune avec de nombreux parkings en face, l’officine profite de la proximité des écoles, d’une crèche et d’un bon environnement commercial et médical avec quatre médecins généralistes proches. A 700 mètres, un cabinet médical important héberge quatre autres généralistes et une petite dizaine de spécialistes. Et c’est là qu’est le seul hic. C’est la seconde pharmacie du village qui est proche de ce cabinet. « Les médecins y ont migré en 2016, il n’y a donc plus de mauvaises surprises à avoir », précise-t-elle, optimiste.
Dès la reprise en mai 2019, elle a procédé à des travaux d’aménagement intérieur, créé un espace bébé et étendu le rayon bio et naturel. Le chiffre d’affaires est déjà stabilisé. Pour vivre, Bénédicte Carrère ne prend que 500 € par mois sur le compte courant de son entreprise (une EURL), car elle touche en parallèle l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) pendant deux ans.

dr
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