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Génériques : encore 28 % d’officinaux réfractaires

Publié le 12 janvier 2002
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– Avec seulement 3,1 % du marché des médicaments, la part des génériques reste faible en France. Le mensuel 60 Millions de consommateurs a voulu savoir pourquoi. Dans son enquête, il renvoie dos à dos les médecins, déresponsabilisés, les laboratoires, exclusivement axés sur la rentabilité, les consommateurs, sous-informés, et les pharmaciens, qui n’utilisent pas suffisamment leur droit de substitution.

Pour mesurer l’implication des pharmaciens dans le dispositif de substitution, le mensuel n’a pas lésiné. 30 enquêteurs sont allés visiter 502 pharmacies représentatives du réseau, munis d’ordonnances rédigées par 26 médecins comportant six types de prescriptions substituables : antibiotiques, antitussifs, antidépresseurs… Bilan : si 29 % des pharmaciens pratiquent la substitution en délivrant spontanément des génériques, 43 % ne le font qu’à la demande et 28 % refusent de le faire.

Selon l’enquête de 60 Millions de consommateurs, les génériques les plus délivrés sont l’Ercéfuryl, l’Imovane, le Lipanthyl 200, le Diovenor… L’Anafranil 75 mg est, lui, bon dernier.

Le magazine classe les pharmaciens en trois groupes : les « militants », qui n’ont « aucune réticence à aborder la question des génériques et font souvent preuve de pédagogie », les « passifs », qui « ne sont pas hostiles mais ne cherchent pas à convaincre leurs patients », et les « réfractaires », qui « ne croient pas du tout aux génériques », 17 % d’entre eux affirmant même qu’il n’en existe pas pour les spécialités demandées. –

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