Freiner l’évolution de l’arthrose canine

Les lésions d’arthrose sont irréversibles, mais les propriétaires soucieux d’éviter à leur chien de souffrir de douleurs articulaires peuvent bénéficier des conseils suivants.

Aider le chien à maintenir son poids de forme

Il faut surveiller le poids et la silhouette du chien et adapter son alimentation afin qu’il ne prenne pas de kilos superflus. Lorsqu’un chien arthrosique présente un embonpoint excessif, une perte de poids permet de diminuer rapidement la douleur et les boiteries, même avant que l’animal n’ait récupéré son poids de forme.

Protéger les cartilages articulaires

Les douleurs arthrosiques naissent de l’érosion des cartilages et de l’inflammation qui se développe ensuite. Les suppléments alimentaires qui favorisent l’intégrité des cartilages (les chondroprotecteurs) sont donc bienvenus.

– Les chiens de grand format ou ceux qui présentent des troubles ostéoarticulaires comme la dysplasie de la hanche ou du coude bénéficieront de la consommation régulière de glycosaminoglycanes (GAG), tels que la glucosamine ou la chondroïtine (exemples : Cartimax, Fortiflex, Agilium+), si possible associées (Arthroplus, Arthrosenior, Vetoform articulation, Flexivet Start, Locox, Sofcanis Articulations, etc.). Ces compléments alimentaires sont intéressants en prévention mais ils sont a priori peu utiles lorsque la douleur arthrosique est déjà installée.

– L’intérêt de la supplémentation en acides gras oméga 3 à longue chaîne pour les chiens présentant des douleurs articulaires est en revanche largement documenté. L’acide docosahexaénoïque (DHA) et l’acide eicosapentaénoïque (EPA), issus d’huiles de poisson, sont d’ailleurs inclus dans la plupart des produits à visée articulaire (exemples : Flexadin Plus, Seraquin Omega). D’autres produits marins sont aussi réputés pour avoir une action protectrice sur les articulations, tels ceux formulés à partir de moule verte de Nouvelle-Zélande (parmi lesquels Dogteur Arthro Protect et Lyproflex).

– L’apport d’antioxydants est recommandé pour améliorer la mobilité des chiens touchés par l’arthrose : la curcumine a par exemple donné des résultats encourageants et elle est présente dans certains compléments.

Lutter contre la douleur

Une fois apparue, la douleur arthrosique risque de récidiver, de s’amplifier et d’entraîner des perturbations fonctionnelles et émotionnelles chez le chien. Les propriétaires seront donc encouragés à consulter un vétérinaire qui pourra prescrire un traitement adapté à la douleur et à l’état de santé de leur animal.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont reconnus comme la pierre angulaire du traitement de la douleur arthrosique. Ils agissent sur la composante inflammatoire, mais aussi sur l’hypersensibilisation centrale. Un traitement en continu permet de mieux contrôler la douleur qu’une administration épisodique sous forme de cure.

VIGILANCE

Les effets secondaires potentiels des AINS, en particulier sur l’appareil digestif, sont souvent redoutés, mais ils sont généralement bénins. Il faut simplement bien respecter les doses, la fréquence d’administration et éviter d’associer plusieurs médicaments. En cas d’intolérance, le vétérinaire pourra proposer un AINS de dernière génération, présentant une sécurité d’emploi maximale.