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Faut-il se méfier du décret sur les centrales d’achat ?
Le 28 juin prochain devraient paraître au Journal officiel les décrets autorisant, pour les médicaments sans ordonnance, le libre accès d’une part et les centrales d’achat d’autre part. Le premier fait davantage de bruit que le second. Pourtant, il semblerait que le texte sur les centrales d’achat prête à confusion. Le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO) s’est ainsi récemment fendu d’un communiqué arguant que le projet de décret, « tel que rédigé actuellement, contient nombre d’imprécisions et pourrait entraîner des interprétations préjudiciables à la profession ». Fichtre ! Selon Pascal Louis, président du CNGPO, « les acteurs de ces centrales d’achat ne sont pas suffisamment identifiés. Le texte actuel stipule qu’ils peuvent être de « type coopératives ou autres ». L’appartenance à la profession n’est pas précisée ».
L’ombre de la GMS
Il en va de même « des structures qui vont profiter de ces services ainsi que de leur rôle. Enfin, les destinataires à qui s’adresserait ce nouveau prestataire seraient soit des pharmaciens d’officine « membres », soit des « associés », mais sans définir clairement qui sont ces derniers. » Pascal Louis craint donc « de mettre dans les mains de la GMS un outil redoutable permettant d’acheter parapharmacie et médication officinale, deux pans de notre activité très convoités ». Le Collectif a transmis ces commentaires au ministère de la Santé et demandé que la mise en place de ces centrales d’achat « soit exclusivement réservée à la profession ».
Au dire de son président, une rédaction plus précise du décret « ne devrait pas particulièrement traîner ». Les groupements « attendent d’être rassurés […] pour exprimer un avis favorable ». Car, « ne nous méprenons pas » : même si les groupements fournissent déjà ce service, « les centrales d’achat peuvent être un outil très pertinent ».
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