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Des relations commerciales pour le moins étranges
Nous avons eu à délivrer une ordonnance comportant un médicament issu de la réserve hospitalière en urgence. Nous l’avons donc commandé à l’hôpital de Béziers (Hérault) afin de fournir le médicament à notre patient dans les meilleurs délais. L’hôpital de Béziers étant en rupture de ce médicament, la livraison a été différée de 72 heures.
Compte-tenu de ce retard, nous avons été obligés d’appeler notre grossiste secondaire afin qu’un livreur passe récupérer le sachet pour que nous soyons livrés au plus vite. Nous avons eu pour réponse que le livreur ne passerait pas, car nous n’étions pas client en « grossiste principal ». Ledit livreur prendra donc les sachets des confrères clients principaux, mais pas le nôtre qui restera au chaland de la pharmacie hospitalière.
Voici des relations commerciales pour le moins étranges !
Je suis outré de la mesquinerie de la procédure et j’ai fait remonter mon indignation à l’Ordre et à mon syndicat. Certes la récupération à l’hôpital est un « service rendu », mais j’estime qu’à compter du moment où un grossiste a accepté de l’assurer, il doit aller au bout de son engagement et ne pas s’en servir au titre d’argument commercial, restrictif et discriminatoire. Il s’agit ici ni plus ni moins de faire « payer le prix » du choix du grossiste principal d’une pharmacie à un patient gravement malade qui a besoin d’un médicament en urgence.
Nous n’avons demandé aucune faveur, il suffisait simplement de récupérer un sachet de médicament parmi tant d’autres et de le livrer via une commande normale. Etant moi-même issu de la répartition pharmaceutique, à l’époque responsable commercial d’un établissement montpelliérain avant de devenir pharmacien titulaire, je n’aurais jamais accepté de telles pratiques commerciales de la part de mon équipe et de mon établissement.
Le partenariat et la confiance réciproque entre un grossiste et son pharmacien sont primordiaux.
Dans le cas présent, ce comportement est non seulement anticommercial, mais il est en plus contraire à la déontologie professionnelle et dangereux pour la santé des patients.
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