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conseils aux patients

Publié le 23 août 2008
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Hygiène et soins

– Conseiller pour la toilette quotidienne un pain ou une solution lavante sans savon. Bannir les savons détergents ou les produits très parfumés. Bien se rincer pour éliminer tous les résidus lavants. Préférer les douches aux bains.

En cas de bain, limiter sa durée et la température de l’eau (32 °C chez l’adulte, 35 °C chez le nourrisson). Il est possible d’ajouter de l’amidon de blé ou des extraits colloïdaux d’avoine aux propriétés apaisantes (au dernier moment pour éviter que la baignoire devienne glissante). Sécher en tamponnant doucement la peau.

– En dehors des poussées, appliquer une à deux fois par jour un émollient en massages légers sur la peau encore humide. Augmenter la fréquence des applications par temps froid et sec.

– En cas de poussée peu importante ou au tout début de la poussée, on peut tenter d’utiliser une crème à base de cuivre et de zinc pour favoriser l’assèchement des lésions. La brumisation d’eaux thermales permet de calmer le prurit.

– Dans tous les cas, éviter les produits contenant de la lanoline, des parfums, des huiles essentielles, des composants siliconés. Ne jamais vaporiser un parfum à même la peau.

– Utiliser un maquillage spécifique pour les peaux atopiques (Avène, Eye-Care, La Roche-Posay…). Le tester avant utilisation sur le pli du coude en renouvelant l’application à quelques jours d’intervalle.

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Durant les poussées

– Le traitement médical doit être appliqué uniquement sur les lésions et stoppé dès leur disparition.

– Bien respecter les fréquences d’application et ne pas les multiplier dans le but d’accélérer la guérison. Toujours se laver les mains après l’application des dermocorticoïdes ou de la pommade Protopic.

– Compter le nombre de tubes de corticoïdes utilisés entre deux consultations. L’indiquer au médecin.

– Concernant Protopic, réduire au maximum les expositions au soleil durant le traitement, utiliser des écrans solaires d’indice élevé et porter des vêtements couvrants. En règle générale, la pommade étant très grasse, il n’est pas nécessaire d’appliquer un émollient durant le traitement. Si toutefois l’application d’un soin s’avère nécessaire, respecter un intervalle d’au moins deux heures après l’application de Protopic.

– Rappeler que les brûlures ressenties en début de traitement vont s’estomper. Ne pas appliquer sur une peau infectée.

Eviter les surinfections

Se couper les ongles courts pour éviter les lésions de grattage. Ne pas prendre de bain commun en cas d’infections cutanées, de verrues, de mycoses. Eviter au maximum les contacts avec les porteurs d’un bouton de fièvre. Se laver systématiquement après la piscine, une séance de hammam ou un jacuzzi.

Adapter l’environnement

– Eviter les textiles irritants ou allergisants (laine, fibres synthétiques, soie). Opter pour des vêtements amples en coton (ou intercaler un tee-shirt en coton entre le vêtement et la peau). Attention aux bijoux, boucles de ceinture, sacs : le nickel, le cuir ou l’ivoire sont particulièrement allergisants.

– Utiliser une lessive peu parfumée, et si besoin faire un second cycle de rinçage. Bannir les détergents trop agressifs (lessives puissantes) et les assouplissants.

– Aérer et humidifier les pièces, limiter le chauffage (19 °C au maximum), proscrire le tabac. Eviter les parfums d’ambiance, les insecticides.

– Pour la literie, choisir des couettes et couvertures en matière synthétique, préférer des draps en coton et les changer chaque semaine. Si le matelas est en laine, opter pour une housse antiacarienne recouverte d’une alèse en coton. Choisir des alèses sans polyuréthanne pour les enfants. Laver fréquemment leurs peluches.

– Limiter tout contact avec les animaux domestiques.

– En cas d’utilisation de sprays antiacariens, bien laver les surfaces et aérer la pièce après le traitement.

– Eviter de tondre la pelouse ou de tailler les haies. Limiter les balades en pleine nature et ne pas faire sécher son linge dehors lors des pics polliniques.

Informer les futures mamans

– Un enfant à risque est un enfant dont un parent proche au moins souffre de dermatite ou d’une autre manifestation atopique (asthme, rhinite, conjonctivite…).

– Conseiller, en première intention, l’allaitement qui renforce les défenses immunitaires, retarde le contact avec le lait de vache et permettrait de réduire le risque de maladie allergique. Toutefois, comme des allergènes peuvent être présents dans le lait maternel, savoir aussi passer à l’allaitement artificiel si nécessaire.

– Ne commencer la diversification alimentaire qu’après l’âge de 6 mois. u Eviter dans un premier temps les légumes riches en histamine (tomate, épinard, petit pois, choux, oignon, lentilles…). N’introduire les aliments allergisants (poissons, oeufs…) qu’après l’âge de un an. Les cacahuètes et autres fruits à coque (noix, noisettes…), les fruits exotiques ne doivent pas être donnés avant l’âge de 4 ans.