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C’est une blague

Publié le 3 février 2018 | modifié le 30 décembre 2024
Par Laurent Lefort
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Passe encore pour les 44 premières officines taclées en début d’année par la DGCCRF dans l’affaire Lactalis. Bénéfice du doute oblige, on peut se demander si les contrôles ont bien porté sur les produits appartenant à la liste concernée par les vagues de retraits. Ou encore se dire que l’affichage de la liste envoyée par les autorités était déficient. Peut-être même que les boîtes retirées des rayons n’avaient pas encore été expédiées au grossiste au moment de l’inspection. Mais pour les 13 suivantes et leurs 28 produits dénichés entre le 12 et le 26 janvier, c’est quoi la raison au juste ? Bien sûr on peut finasser. En pourcentage, 13 sur 1600, c’est très peu. C’est surtout plus que la GMS*. Il reste bien entendu à cerner avec justesse ce qui a pu se passer, mais la responsabilité collective de ces « manquements individuels » est déjà une plaie ouverte. Car, sur un événement d’une telle ampleur médiatique, l’occasion était inespérée de montrer l’une des valeurs ajoutées du circuit de distribution officinal. Sa sécurité. Et pour tout dire, cela m’afflige. Tout particulièrement au moment où les auditions de l’Autorité de la concurrence battent leur plein. Faut-il rappeler qu’en 2018, l’Autorité va à nouveau s’en prendre aux fondamentaux de la pharmacie avec plusieurs avis. L’un d’entre eux concerne « l’ouverture encadrée du monopole aux médicaments de prescription médicale facultative, dans un espace dédié et placé sous le contrôle d’un pharmacien diplômé ». Ce type de dossier n’est jamais simple à défendre. Et là, les détracteurs de l’officine doivent boire du petit lait.

* 1300 contrôles, 1298 conformes, 2 proposaient encore à la vente en tout 16 produits.

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