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A la croisée des participations en SEL
Il n’est pas rare que des SEL de pharmacies contractent des participations croisées entre elles. Pourquoi utiliser ces montages ? Pour quels avantages ? Quelles pharmacies y ont le plus intérêt ? Réponses.
Une participation croisée entre deux pharmaciens exploitant chacun une SEL de pharmacie consiste à prendre respectivement 49,99 % de titres au maximum en tant que pharmacien investisseur dans la SEL de l’autre et de détenir 50,01 % des titres au minimum dans la SEL dans laquelle ils exercent en tant que titulaire. Un montage simple pour lier, sur le plan des capitaux, des pharmacies le plus souvent situées dans la même zone de chalandise.
Avantages patrimoniaux des SEL croisées
L’objectif est de mutualiser les risques patrimoniaux et financiers en prenant une participation capitalistique la plus élevée possible dans la pharmacie de son nouvel associé. Le système ainsi créé fonctionne comme des vases communicants au bénéfice de chaque associé. Par exemple, dans le cas de participations croisées entre deux pharmacies dans une zone de chalandise commune, si la pharmacie A développe son chiffre d’affaires au détriment de celui de la pharmacie B, le titulaire de la pharmacie B va retrouver en valeur patrimoniale ce qu’il a perdu en chiffre d’affaires.
Le système fonctionne bien en présence de deux pharmacies ayant les mêmes intérêts patrimoniaux et financiers. En revanche, cette solution est plus compliquée à mettre en œuvre au-delà de deux SEL. En effet, en cas de participations croisées entre trois SEL de pharmacies, l’égalité des participations entre les associés ne pourra plus être respectée, compte tenu de la limitation à 25 % moins un titre des participations respectives des pharmaciens investisseurs dans les deux autres SEL. « Le système de vases communicants ne pourra plus fonctionner équitablement », souligne Luc Fialletout, directeur général d’Interfimo.
Economies d’échelle et regroupements facilités
Néanmoins, les participations croisées entre plusieurs officines proches les unes des autres permettent d’autres synergies. Cette organisation en mini-réseau est, en effet, centrée sur l’efficacité et les économies d’échelle, grâce à la mise en commun de moyens (informatique, comptabilité, par exemple), à l’emploi du personnel à temps partagé (à condition de « jongler » avec les contrats de travail car le prêt de main-d’œuvre est prohibé), à la gestion conjointe des achats avec à la clé des avantages commerciaux plus importants en fonction de la puissance d’achat du mini-réseau. On peut aussi imaginer, si les pharmacies ne sont pas très éloignées, de spécialiser certaines d’entre elles.
Ainsi, ensemble, ces officines seront probablement mieux valorisées à terme, contrairement à la valorisation séparée d’entreprises concurrentes et moins rentables.
Elles seront enfin mieux armées pour faire face à la restructuration du réseau. « La concentration économique par des participations croisées permet également de préparer le regroupement des officines en souplesse ou la fermeture d’officines en douceur », estime Luc Fialletout. Mais, selon lui, les participations croisées entre pharmacies doivent être anticipées pendant une période où les pharmacies ne sont pas en difficulté. « Les pharmaciens ne sont pas altruistes au point d’intégrer dans un groupe une pharmacie qui périclite. »§
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