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Piqûres de moustiques

Publié le 30 juin 2021
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Léo, 10 ans, a été « attaqué » par les moustiques ! Il arbore plusieurs piqûres suite à la première soirée barbecue avec des amis. Ça gratte terriblement, avec des petites cloques rouges aux points de piqûre.

Je propose

• Un topique anti-histaminique (diphénhydramine, méfénidramium – Onctose, Butix…), seul ou en association à un anesthésique local (lidocaïne… Onctose hydrocortisone) pour soulager les démangeaisons.

• Un répulsif cutané adapté à toute la famille (voir Le point sur p. 62) à base de DEET (Insect écran Zones infestées, Moustifluid Zones à hauts risques, Biovectrol Tropiques…) ou d’IR3535 (Moustifluid Zones tempérées et Zones tropicales et à risques, références Cinq sur cinq Tropic, Famille et Zones tempérées, Parasidose moustiques Zones tempérées, Apaisyl Protection quotidienne…)

Alternative discutable

• Un corticoïde local, surtout utile en cas d’œdème local, par exemple à la suite d’une piqûre d’hyménoptère. Un antihistaminique dérivé de la phénothiazine (prométhazine, isothipendyl…), une molécule connue pour être photosensibilisante.

Alternatives possibles

• Un roll-on apaisant à base d’acide glycyrrhétinique, de bisabolol ou d’huiles essentielles à visées antiprurigineuse et anti-inflammatoire (Apaisyl Après piqûre, Moustidose Soin calmant, Naturactive Roll-on piqûres …). Attention, les huiles essentielles peuvent être photosensibilisantes. Autre possibilité, un dispositif de thermothérapie sous la forme d’un stylo (Stylo Picure). Ces solutions peuvent être plus adaptées à des piqûres isolées ou peu nombreuses.

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Les anti-H1 par voie orale n’ont pas d’efficacité démontrée dans les affections cutanées prurigineuses, à l’exception de l’urticaire chronique. Les anti-H1 sédatifs exposent à une somnolence et à des troubles atropiniques à types de constipation, troubles de l’accommodation… Un anti-H1 non sédatif (cétirizine, loratadine) est à privilégier si les démangeaisons sont vraiment importantes.

J’explique

→ L’antihistaminique s’applique deux à trois fois par jour, en évitant la proximité des yeux ou des muqueuses. Bien se laver les mains après application. En parallèle, recommander de couper les ongles de Léo si besoin.

→ Privilégier les applications du répulsif en soirée, période où les moustiques sont très actifs. Mettre le répulsif après l’antihistaminique.

→ Le moustique tigre peut transmettre des maladies comme la dengue ou le chikungunya, mais les cas contractés en France sont rares. De plus, ces infections sont en général asymptomatiques et, si les symptômes surviennent, elles sont le plus souvent bénignes. Il faut y penser en cas de fièvre, de maux de tête inhabituels ou de douleurs articulaires survenant dans les quinze jours suivant les piqûres de moustique. Une prise de sang confirme alors la maladie. Aucun traitement spécifique n’existe.

Pour éviter la propagation de la maladie, le malade doit appliquer des répulsifs cutanés pour éviter de se faire piquer et de contaminer d’autres moustiques.

Ce que je sais après interrogatoire

Toute la famille a pique-niqué en soirée en bord de mer avec des amis mais sans penser à s’équiper de protections antimoustiques ! Résultat, des piqûres à profusion pour tout le monde, mais surtout Léo, qui n’arrête pas de se gratter. Vous constatez plusieurs piqûres sur ses bras et ses jambes et quelques-unes sur ses joues. Les lésions se présentent sous la forme de petits boutons rouges ressemblant à des ampoules. Léo n’a pas de fièvre. Par ailleurs, sa maman est inquiète : « S’il s’agit du moustique tigre, y a-t-il un risque de maladie grave ? »

La surinfection des piqûres par grattage est à craindre plus particulièrement chez l’enfant.

Les cas autochtones de dengue, chikungunya ou zika sont encore rares mais possibles en France. Il faut y penser dans les départements colonisés par Aedes albopictus en cas de symptômes évocateurs (fièvre, maux de tête, douleurs articulaire, nausées), après avoir éliminé d’autres étiologies infectieuses.