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L’HE de cajeput

Publié le 17 janvier 2015
Par Sylviane Le Craz
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Qu’est-ce que c’est ?

• L’HE de cajeput, ou de cajeputier, est extraite par distillation des feuilles récoltées au début de l’été avant la floraison puis légèrement fermentées de Melaleuca cajuputii, une Myrtacée à l’écorce détachable blanche : caju puti signifie « arbre blanc » en malais. Originaire d’Inde, ce grand arbre d’une quinzaine de mètres de hauteur pousse à l’état sauvage en Extrême-Orient, en Indonésie et en Australie. Ses feuilles ovales, lancéolées et alternes, restent toujours vertes. Ses petites fleurs jaunes à blanchâtres sont assemblées en grappes.

• Cette HE fluide et limpide, incolore à jaune-vert pâle et à l’odeur fraîche, est riche en 1,8-cinéole (50 à 65 % de l’HE), un oxyde terpénique. L’HE de cajeput contient également des monoterpènes (alphapinène, bêtapinène, limonène…), des monoterpénols (alphaterpinéol, linalol…) et des sesquiterpénols (viridiflorol, nérolidol). Sa composition chimique est proche de celle du niaouli.

Quelles sont ses propriétés ?

• Le 1,8-cinéole et les monoterpènes stimulent les glandes à mucine et l’activité ciliomotrice de la muqueuse bronchique. Les monoterpènes sont également expectorants, balsamiques et décongestionnants. Le 1,8-cinéole, les monoterpénols et les monoterpènes possèdent par ailleurs une action antivirale remarquable. Le 1,8-cinéole comme les monoterpénols stimulerait par ailleurs l’immunité par augmentation des gammaglobulines notamment.

• Le viridiflorol est estrogen-like. Il présente également une action décongestionnante veineuse.

• L’HE de cajeput, comme les HE du genre Melaleuca, sont réputées pour leurs propriétés radioprotectrices, notamment en prévention de brûlures induites par la radiothérapie.

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• Elle serait également antinévralgique.

Quelles sont ses principales utilisations ?

• L’huile essentielle de cajeput est proche de celle de l’arbre à thé, à l’odeur moins agréable, et du niaouli au prix plus élevé.

• Anticatarrhale, expectorante, antivirale, l’HE de cajeput est principalement utilisée dans les infections hivernales : grippe principalement, mais aussi rhume, bronchite asthmatiforme ou non, sinusite, otite…

• Elle est également intéressante en cas de varices et de crises hémorroïdaires.

Quelles sont les doses efficaces ?

• Par voie cutanée, diluer 2 à 3 gouttes d’HE dans 2 gouttes d’huile de noisette.

• En diffusion atmosphérique, déposer quelques gouttes dans un diffuseur d’HE.

Quels sont ses risques ?

• Prudence chez la femme enceinte.

• Appliquée pure sur la peau, l’huile essentielle est susceptible de provoquer une irritation (rougeur, sensation de chaleur, prurit), d’une intensité variable selon les personnes, mais toujours avec un délai de latence. En cas d’usage prolongé, il convient donc de diluer l’HE dans une huile végétale à 50 %.

• Le limonène peut présenter un risque d’allergie chez certaines personnes sensibles. Faire un test d’application dans le pli du coude.

Sources : M. Faucon, Traité d’aromathérapie scientifique et médicale, éditions Sang de la terre et Médial, 2012 ; A. Zhiri, D. Baudoux, M. L. Breda, Huiles essentielles chémotypées, éditions Inspir, 2009 ; D. Baudoux, L’Aromathérapie – Se soigner par les huiles essentielles, éditions Amyris, 2007 ; P. Franchomme, D. Pénoël, L’Aromathérapie exactement, édition Roger Jollois, 2001.

CE QU’IL FAUT RETENIR

• Huile essentielle intéressante en cas de grippe et d’insuffisance veineuse (varices, crises hémorroïdaires).

• Ne pas l’utiliser chez la femme enceinte.

• La diluer à 50 % en cas d’application cutanée prolongée. Faire un test cutané avant une première utilisation.