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Huiles essentielles par voie rectale
Particulièrement adaptée aux enfants et aux nourrissons, la voie rectale est une alternative à la voie orale, à privilégier dans le traitement des affections aiguës notamment bronchopulmonaires. Mais, le choix des huiles essentielles par voie rectale est plus restreint que pour les autres voies.
POUR QUI ?
Pour l’adulte, l’enfant et le nourrisson dès l’âge de 3 mois (avec avis spécialisé jusqu’à l’âge de 3 ans).
Voie efficace pour obtenir un effet thérapeutique local mais aussi systémique, notamment dans le traitement des affections aiguës de l’arbre respiratoire.
Voie déconseillée chez la femme enceinte (passage systémique).
COMMENT ?
En suppositoire : forme galénique la plus courante. De nombreuses spécialités prêtes à l’emploi sont vendues à l’officine. Il est également possible de réaliser des préparations magistrales : l’incorporation des HE se fait alors hors de la chauffe en veillant à une répartition homogène.
En solution (microlavements) avec une poire rectale, à utiliser uniquement pour un effet immédiat.
À QUELLE POSOLOGIE ?
Suppositoires : compter 10 mg/kg/jour d’HE seules ou en mélange, à répartir en 3 prises (voir tableau).
Solutions : 1 à 1,5 % d’HE chez le nourrisson, 2 à 3 % chez l’enfant et 2 à 5 % chez l’adulte, préalablement mélangées à un dispersant (Labrafil, Disper…).
Traitement de courte durée (5 à 7 jours maximum).
INTÉRÊTS
Absorption rapide : les HE atteignent rapidement la circulation générale (puis les voies respiratoires pour une élimination maximale) sans métabolisme de premier passage hépatique, grâce à une muqueuse rectale très vascularisée.
Alternative à la voie orale : chez les nourrissons et les jeunes enfants pour qui la voie orale n’est pas adaptée, chez l’adulte lorsque la muqueuse buccale est lésée ou en présence d’ulcère digestif, ou pour remédier au goût prononcé ou désagréable des HE.
Doses élevées : les suppositoires permettent l’administration de doses d’HE plus élevées que par voie orale, souvent recherchées dans la prise en charge des affections aiguës.
LIMITES
Dilution obligatoire : la muqueuse rectale étant particulièrement sensible et fragile, aucune HE ne peut être appliquée pure. La forme galénique la plus adaptée est le suppositoire. Les lavements sont possibles si les HE sont parfaitement dispersées au sein de la préparation finale.
Choix des HE : la voie rectale n’est pas adaptée à l’administration d’huiles essentielles irritantes pour les muqueuses, allergisantes ou rubéfiantes (HE à l’origine d’une vasodilatation superficielle provoquée par une irritation locale, se traduisant par une sensation de chaleur et une action antalgique ou anesthésique). La prudence s’impose avec les HE neurotoxiques (cétones…)
Contre-indications : hémorroïdes, rectocolite hémorragique. §
Sources : « L’aromathérapie exactement », P. Franchomme, D. Pénoël, édition Roger Jollois, 1990 ; « Traité d’aromathérapie scientifique et médicale », M. Faucon, éditions Sang de la terre et Médial, 2012 ; « Les cahiers pratiques d’aromathérapie selon l’école française », D. Baudoux, tomes 1 et 5, 2002 et 2006 ; « Conseil en aromathérapie », Collectif, sous la coordination de D. Roux-Sitruk, 2 e édition, Edition Le Moniteur des pharmacies, 2008 ; « Essential oil safety », R. Tisserand, R. Young, 2 sd edition, Churchill Livingstone Elsevier, 2014.
HE CONTRE-INDIQUÉES
HE agressives à l’encontre des muqueuses :
HE de giroflier (Eugenia caryophyllata), origan compact (Origanum compactum), sarriette des montagnes (Satureja montana), thym à thymol (Thymus vulgaris CT thymol), cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum ou Cinnamomum verum, écorce), lemongrass (Cymbopogon flexuosus)…
HE à fort potentiel allergisant :
HE de cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum ou Cinnamomum verum, écorce), laurier noble (Laurus nobilis)…
HE rubéfiantes :
HE de gaulthérie (Gaultheria procumbens), pin sylvestre (Pinus sylvestris), romarin à camphre (Rosmarinus officinalis CT camphre)…
HE contre-indiquées chez l’enfant < 30 mois ou ayant des antécédents de convulsions (ANSM) :
camphre, cinéole, niaouli, thym sauvage, terpinol, terpine, citral, menthol, HE d’aiguille de pin, d’eucalyptus et de térébenthine.
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