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Huiles essentielles à monoterpènes
Les monoterpènes (limonène, pinènes…) sont constitués uniquement de carbone (dix atomes) et d’hydrogène. Très répandus, initialement considérés comme non actifs, ils procurent aux huiles essentielles des propriétés thérapeutiques variées. Avec risques d’irritation cutanée et de néphrotoxicité.
PROPRIÉTÉS
Antiseptiques atmosphériques.
Décongestionnantes respiratoires et expectorantes par stimulation des glandes à mucines de l’arbre respiratoire.
Bactéricides, antivirales et antifongiques modestes.
Cortisone-like : stimulant de l’axe hypophyso-corticosurrénalien.
Toniques et stimulants générales, immunostimulantes.
Révulsives et antalgiques. Anti-inflammatoires (par l’activité cortisone-like).
Lymphotoniques.
Propriétés particulières : le paracimène est antalgique percutané, le limonène est stimulant digestif (cholagogue).
INDICATIONS PRINCIPALES
Antiseptiques atmosphériques et décongestionnantes respiratoires, les HE à monoterpènes sont privilégiées dans les affections bronchiques et ORL.
Toniques du système circulatoire, elles sont conseillées en cas d’insuffisance veineuse et/ou lymphatique.
Fatigue, asthénie.
POSOLOGIE ET VOIES D’ADMINISTRATION
Voie cutanée : à diluer impérativement dans une huile végétale à hauteur de 30 % maximum.
Voie orale : 1 à 2 gouttes sur un support adapté jusqu’à 3 fois par jour.
Voie respiratoire, en inhalation ou en diffusion : à utiliser en petites quantités et à associer à d’autres HE non irritantes.
PRINCIPAUX EFFETS INDÉSIRABLES
Irritation cutanée : appliqués purs, les monoterpènes provoquent une irritation cutanée avec rougeurs, sensation de chaleur, prurit. Les symptômes apparaissent souvent avec un temps de latence après application et leur intensité varie selon la sensibilité du patient.
Irritation des muqueuses respiratoires : les monoterpènes, en particulier α-pinène, ß-pinène, ∂-3-carène et limonène, irritent aussi les muqueuses respiratoires et oculaires (inhalation, diffusion).
Néphrotoxicité : la prise orale sur une longue période d’HE riches en monoterpènes peut avoir des répercus-sions sur le rein et détériorer les néphrons. Cette toxicité est avérée pour l’HE de genévrier (rameaux) et la térébenthine ; la prudence s’impose pour les autres HE, surtout HE de pins et de sapins.
Risque épileptogène : notamment pour les HE à α-pinène.
Sensibilisation : l’application régulière peut entraîner un phénomène de sensibilisation. Si le risque existe pour toutes les HE, il est particulièrement vrai pour les HE à monoterpènes. Le limonène fait d’ailleurs partie des 26 allergènes parfumant réglementés.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI, CONTRE-INDICATIONS
Dilution nécessaire : irritantes, les HE à monoterpènes doivent être diluées dans un excipient lipophile.
Atteinte rénale : les HE riches en mono-terpènes sont à utiliser avec prudence en cas d’affection rénale, y compris les infections, et chez les personnes âgées, à risque d’insuffisance rénale. Les HE de genévrier sont contre-indiquées en cas de troubles rénaux.
Conservation : très réactifs, les terpènes se polymérisent aisément pour donner de nouvelles conformations, parfois irritantes. Les HE à monoterpènes doivent impérativement être conservées à l’abri de l’air, de la lumière et de la chaleur.
Sources : P. Franchomme, D. Pénoël, L’aromathérapie exactement, édition Roger Jollois, 1990 ; M. Faucon, Traité d’aromathérapie scientifique et médicale, éditions Sang de la terre et Médial, 2012 ; D. Baudoux, Les cahiers pratiques d’aromathérapie selon l’école française, tomes 1 et 5, 2002 et 2006 ; R. Tisserand, R. Young, Essential oil safety, 2sd édition, Churchill Livingstone Elsevier, 2014.
PRINCIPALES HE
Pin sylvestre (aiguilles) Pinus sylvestris (Abietaceæ). 80 % de monoterpènes dont α-pinène, ß-pinène, limonène
Cyprès toujours vert (rameaux feuillus) Cupressus sempervirens ssp. stricta (Cupressaceæ). α-pinène (40-60 %), ∂-3-carène (15-20 %), limonène (1,8-5 %)
Genévrier commun érigé (rameaux à baies) Juniperus communis (Cupressaceæ). α-pinène (40-85 %), ß-pinène (1,5-4 %), sabinène (10-40 %), limonène
Citron (zeste) Citrus limonum (Rutaceæ). 90-95 % de monoterpènes dont limonène (75 %)
Mandarine (zeste) Citrus reticulata (Rutaceæ). 96 % de monoterpènes dont limonène (75 %)
Sarriette des montagnes (rameaux fleuris) Satureja montana (Lamiaceæ). 50 % de monoterpènes dont paracimène (20 %)
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