Huile essentielle de ravintsara : la référence en hiver

Présentation de l’huile essentielle

Bien qu’il y ait peu d’études scientifiques sur l’efficacité antivirale de cette huile essentielle (HE), elle bénéficie d’un large consensus bibliographique et empirique. De plus, les publications sur l’action antivirale de ses composants majoritaires (1,8-cinéole, α-terpinéol, 4-terpinéol, etc.) sont nombreuses.

Elle s’est imposée comme une des HE les plus efficaces dans la lutte contre les pathologies hivernales (grippe, rhume, rhinopharyngite, etc.), mais aussi pour les infections virales dermatologiques (herpès, notamment).

Le ravintsara appartient à la liste des plantes dont les HE sont considérées comme traditionnelles en France.

Botanique : le camphrier sans camphre

Le ravintsara, ou camphrier, est un grand arbre originaire d’Asie. Implanté à Madagascar au XIX^e siècle, il est la principale source de camphre naturel par la distillation soit de son bois pulvérisé, soit de ses feuilles.

Le biotope malgache est le plus recherché car il produit une HE unique, totalement dénuée de camphre, riche en eucalyptol (1,8-cinéole) et en terpinéols (α, δ, 4). L’absence de camphre confère à cette HE une excellente tolérance et permet un large usage. 

Le Syndicat national des compléments alimentaires (Synadiet) recommande d’utiliser « uniquement l’origine Madagascar ». Attention donc à ne pas confondre les différentes HE de ravintsara à 1,8-cinéole, à camphre ou à linalol.

Demander à votre fournisseur le bulletin d’analyse, qui récapitule toutes les informations, dont la liste exhaustive des composants. De nombreux laboratoires offrent la possibilité de le télécharger directement depuis leur site internet grâce au numéro de lot.

Les 5 points clés à vérifier sur le flacon

Nom vulgaire : ravintsara.

Nom latin : Cinnamomum camphora Sieb. 

Pays d’origine où a poussé la plante : Madagascar.

Organe producteur : les feuilles.

Composition : 1,8-cinéole, sabinène, α-terpinéol.

HE équivalentes

Les HE de saro (mandravasarotra), de niaouli, de cajeput et de laurier noble ont une composition proche et une efficacité similaire à celle du ravintsara.

Associations synergiques intéressantes

L’association du ravintsara avec d’autres HE comme l’arbre à thé, le thym à linalol ou à thuyanol est très intéressante. L’apport de monoterpénols supplémentaires (linalol, thuyanol, etc.) ajoute une action antibactérienne (lutte contre les surinfections) et renforce l’action antivirale initiale.

Propriétés et indications

Antivirale indiquée pour :

– les pathologies hivernales telles que la grippe, l’angine, le rhume, la rhinopharyngite ;

– les pathologies otorhinolaryngologiques et bronchiques comme la sinusite, la rhinite, l’otite, la bronchite ;

– les infections virales dermatologiques, par exemple l’herpès labial et génital, le zona, la varicelle, les verrues, le molluscum contagiosum.

Fluidifiante indiquée pour les pathologies à mucus : sinusite, bronchite virale, rhume, rhinite, otite.

Le saviez-vous ?

La diffusion d’HE permet d’éliminer les virus grippaux de type influenza dans l’air de manière efficace.

Les vapeurs d’arbre à thé, de bergamote et d’eucalyptus à cinéole provoquent une rupture de l’enveloppe virale, ainsi qu’une action inhibitrice sur les hémagglutinines limitant l’entrée du virus dans les cellules hôtes.

Précautions d’emploi 

Pour les peaux réactives, effectuer un test cutané préalable.

Déconseillée chez les patients asthmatiques.

Contre-indications

Femmes enceintes et allaitantes.

Nourrissons de moins de 30 mois.

Patients épileptiques (dû à la présence de 1,8-cinéole).

Ne vous trompez pas d’huile essentielle !

Deux types d’erreurs sont possibles :

Moléculaire. La confusion de « chémotypes » (composition) est la plus fréquente. Une même plante peut produire des HE différentes en fonction notamment de son pays d’origine, des parties de plantes distillées : 1,8-cinéole, camphre, linalol, safrole, etc.

Botanique. L’HE d’havozo, appelée aussi ravensare, et l’HE de ravintsara, toutes deux originaires de Madagascar, sont souvent confondues.

L’havozo produit deux HE, notamment utilisées dans les troubles articulaires :

– Ravensara aromatica (distillation des feuilles) : limonène, estragole.

– Ravensara anisata (distillation de l’écorce) : estragole.

Bibliographie

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Pharmacognosie phytochimie plantes médicinales 5^e éditions, Jean Bruneton, Lavoisier Tec & doc, 2016

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Du bon usage de l’aromathérapie, Jacques Fleurentin, Éditions Ouest France, 2016

Traité d’aromathérapie scientifique et médicale, Michel Faucon, Éditions sang de la terre et Médial, 2012

Les guide des huiles essentielles, Françoise Couic Marinier, Éditions Terre vivante, 2017

Aromathérapie, Dominique Baudoux, Éditions Dunod, 2017

Traité approfondi de phyto aromathérapie, Hervé Staub, Lily Bayer, Éditions Grancher, 2013

Ma bible des huiles essentielles, Danièle Festy, Éditions Leduc, 2018

Les huiles essentielles pour votre santé, Guy Roulier, Éditions Dangles, 2005

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« Ultrastructural Damages to H1N1 Influenza Virus Caused by Vapor Essential Oils », Madia et al., Molécules, 2022

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3^e Liste d’Huiles essentielles, avec les doses conseillées et les précautions d’emploi associées, Synadiet, janvier 2021

Liste des plantes dont les huiles essentielles sont considérées comme traditionnelles, DGCRF, 2019

Bulletin d’analyse HE Cinnamomum camphora 1,8-cinéole, N° de lot : 83C203X19, Phytosun’aroms