Compléments alimentaires : attention aux huiles essentielles d’arbre à thé, niaouli et cajeput

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Compléments alimentaires : attention aux huiles essentielles d’arbre à thé, niaouli et cajeput

Publié le 16 décembre 2020
Par Yolande Gauthier
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L’utilisation, dans des compléments alimentaires, d’huiles essentielles d’arbre à thé (tea tree), niaouli et cajeput issues des feuilles de différentes espèces de Melaleuca est déconseillée – voire interdite – dans certains pays européens, en raison de potentiels effets neurotoxiques. En France, ces huiles essentielles peuvent être détournées de leur usage pour en faire des traitements d’appoint en vue de soigner certaines infections.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, environnement et travail (Anses) confirme qu’en l’état actuel des connaissances « l’absorption par voie orale de certains composés des huiles essentielles de Melaleuca présente des risques neurologiques (niaouli et cajeput), cancérigènes, génotoxiques et potentiellement reprotoxiques ».

L’agence formule diverses recommandations pour prévenir ces risques en cas de prise orale. Les trois huiles essentielles sont ainsi déconseillées aux enfants et aux femmes enceintes ou allaitantes. La consommation des huiles essentielles de niaouli et cajeput devrait même être interdite aux enfants de moins de 30 mois et aux enfants ayant des antécédents d’épilepsie ou de convulsions fébriles, estime l’Anses. Quant à l’huile essentielle d’arbre à thé, le nombre maximal de gouttes à consommer par jour doit prendre en compte les teneurs en substances à risque (terpinène-4-ol et méthyleugénol), la taille des gouttes délivrées et le poids corporel du consommateur. Le flacon doit en outre être conservé au frais et à l’obscurité pour prévenir la formation d’ascaridole, substance néoformée dont la toxicité est peu documentée.

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