À base de plantes veinotoniques

Menthol : 1,5 g

Camphre : 1,5 g

Huile essentielle de cyprès : 1,5 g

Eau distillée d’hamamélis : 10 g

Alcoolat de lavande : 30 g

Excipiet gel neutre qsp : 100 g

Usage thérapeutique

Ce gel, riche en plantes vasoconstrictrices et veinotoniques, favorise la contraction des cellules musculaires des vaisseaux sanguins et aide au retour vers le cœur du sang accumulé dans les membres inférieurs. Il peut aider également à traiter les varices.

Conditionnement

La préparation se présente habituellement en tube ce qui garantit l’hygiène et la qualité de la préparation. On appose une étiquette blanche (absence de substance toxique ou vénéneuse) avec les mentions légales : composition de la préparation, numéro d’ordonnancier, nom et adresse de la pharmacie. Du fait de la présence de camphre, on peut préciser que le produit ne doit pas être utilisé chez un enfant de 30 mois, mais cela n’est pas obligatoire.

Précisions sur les composants

Le menthol, alcool secondaire, produit une vasoconstriction des vaisseaux et une sensation de fraîcheur. L’huile essentielle de cyprès est un excellent protecteur des parois des capillaires et un vasoconstricteur utilisé pour tonifier les veines et traiter les congestions veineuses et les varices. La lavande, hypotensive et apaisante, contribue à fluidifier le sang. L’hamamélis a une action astringente, décongestionnante et adoucissante. Elle améliore l’élasticité des veines et la résistance des capillaires.

Remarques sur la préparation

Le camphre et le menthol sont des solides cristallisés quasiment insolubles dans l’eau, mais très solubles dans l’alcool. Lorsqu’on les mélange, ils se liquéfient au contact l’un de l’autre en formant un liquide huileux. On parle alors de mélange eutectique. La préparation peut également être faite avec d’autres plantes connues pour leur action tonifiante sur le système veineux comme la vigne rouge, le fragon petit houx et le marron d’Inde.

Savoir faire

Pesée

Le menthol se présente sous la forme de cristaux oblongs, le camphre sous la forme de poudre cristalline qui prend en masses irrégulières. Les deux produits sont pesés puis mélangés dans un récipient en verre. Il ne faut pas utiliser de contenant en matière plastique car il serait dégradé au contact des composants de la préparation.

Dissolution

Les deux cristaux interagissent l’un avec l’autre en se liquéfiant. Cette particularité n’est pas gênante dans le cas de cette préparation puisque les deux produits sont ensuite dissous dans les trois liquides qui leur sont ajoutés : l’huile essentielle de cyprès, l’eau distillée d’hamamélis et l’alcoolat de lavande.

Incorporation

Le gel neutre est versé dans un mortier. Y ajouter la préparation et mélanger à l’aide d’un pilon. Il faut verser le liquide dans l’excipient et non l’inverse, sinon le mélange sera grumeleux. On peut remplacer le cure-mortier par des cartes à jouer. Ces cartes, ratées à l’impression, sont vendues au poids par les fabricants.

Le camphre

D’où vient-il ?

Le camphre naturel est extrait du bois du camphrier du Japon. On en trouve également, à faibles concentrations, dans le romarin, la sauge, la lavande, l’armoise et la tanaisie. Les différentes formes de camphre ont été identifiées et classées par un chimiste allemand, Otto Wallach. Le camphre synthétique, lui, est fabriqué par action de l’acide chlorhydrique sur le pinène de l’essence de térébenthine.

Formule chimique

Le camphre est une cétone terpénique de formule chimique C₁₀H₁₆O. Ce produit extrêmement volatil, même à température ambiante, doit être conservé dans des récipients hermétiquement fermés. Cette vaporisation est stoppée par l’adjonction d’un corps gras.

Propriétés

Le camphre est, en usage interne, un tonique général et cardiaque. Il est toxique à hautes doses et peut causer des convulsions chez les personnes sensibles. En usage externe, son action est révulsive. Il provoque en effet une irritation locale qui permet d’arrêter un état congestif. Enfin, il calme la douleur et favorise le relâchement musculaire. Son usage est interdit chez les enfants de moins de 30 mois