Variant breton : les tests antigéniques Covid-19 sont suspendus dans certaines conditions

Un nouveau variant du Sars-CoV-2 a été détecté dans le cadre d’un cluster au centre hospitalier de Lannion (Côtes d’Armor). Samedi 13 mars, 79 cas y ont été identifiés, dont 8 cas porteurs du variant.

Ce variant suivi depuis plusieurs semaines en Bretagne vient de livrer quelques informations : il est porteur de 9 mutations dans la région codant pour la protéine S mais aussi dans d’autres régions virales.

Plusieurs cas rattachés à ce cluster ont montré une discordance répétée entre des signes cliniques évocateurs du Covid-19 et les résultats négatifs de RT-PCR réalisés sur prélèvement nasopharyngé.

« Une évaluation est en cours afin d’apprécier l’impact possible de ces modifications génétiques sur un défaut de reconnaissance par les tests virologiques conduisant à un sous-diagnostic », explique la Direction générale de la santé (DGS) dans un courrier urgent diffusé dans la soirée du lundi 15 mars. Dans ce contexte, la DGS recommande de ne plus utiliser les tests antigéniques et de privilégier en priorité la détection par RT-PCR. Cela s’applique sur une zone géographique couvrant les Côtes-d’Armor et le Finistère et comprenant les agglomérations de Lannion, Guingamp, Saint-Brieuc et Morlaix. Les personnes concernées sont celles qui résident dans cette zone ou celles qui y ont séjourné dans un délai compatible avec la période de contamination.

Un document d’informations destiné aux pharmaciens d’officine est en cours d’élaboration à l’agence régionale de santé de Bretagne.

Une infection respiratoire aiguë avec fièvre ou sensation de fièvre de survenue brutale sont des signes cliniques qui peuvent évoquer un cas possible d’infection par ce variant. Chez les personnes âgées de 80 ans ou plus, il peut s’agir d’une altération de l’état général, de chutes répétées, de l’apparition ou de l’aggravation de troubles cognitifs ou encore de diarrhée. « Les premières analyses de ce nouveau variant ne permettent de conclure ni à une gravité ni à une transmissibilité accrues par rapport au virus historique », indique la DGS.