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Un antipsychotique atypique puissant au prix d’un risque hématologique

Publié le 29 septembre 2001
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Chaque mois, un pharmacologue se penche sur les principes actifs nouvellement commercialisés. Denis Richard analyse pour vous leur originalité pharmacologique, leur degré d’innovation et leur intérêt thérapeutique. En septembre, laclozapine et la galantamine sont les deux molécules passées au crible. Le buproprion sera étudié le mois prochain.

La clozapine agit préférentiellement sur les neurones dopaminergiques mésolimbiques où elle exerce une activité antagoniste de celle de la dopamine sur les récepteurs dopaminergiques D4, D1 et D2. Ce profil se rapproche de celui de l’olanzapine (Zyprexa), mais diffère de celui des autres antipsychotiques atypiques, la rispéridone (Rispéridone) et l’amisulpride (Solian). Ce groupe de molécules a comme point commun de n’induire que peu d’effets extrapyramidaux aux posologies usuelles.

Une action anti-alpha-1 potentialiserait l’action antipsychotique de la clozapine. Cette molécule a également une activité anticholinergique expliquant pour partie la rareté de ses effets extrapyramidaux.

L’interruption brutale du traitement peut s’accompagner de nausées, de vomissements, de diarrhées, de sueurs, d’agitation, traduisant un rebond cholinergique.

La prescription de la clozapine demeure réservée à certains cas de schizophrénie sévère en raison du risque hématologique. Lors de l’utilisation à l’hôpital, une enquête de pharmacovigilance a montré que l’incidence des neutropénies est de 2,1 % dont 0,46 % d’agranulocytose.

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Voir « Le Moniteur » n° 2407 du 14.7.2001.