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© Getty Images/iStockphoto
Rupture de stock du collyre Atropine : des unités espagnoles importées
Le collyre Atropine Alcon 0,5 % rencontre actuellement des tensions d’approvisionnement. Le laboratoire prend des mesures pour y faire face.
Les problèmes de stock de collyre Atropine Alcon 0,5 % découlent des restrictions mises en place sur l’utilisation des dérivés mercuriels. L’approvisionnement en nitrate phénylmercurique, conservateur présent dans la spécialité, fait défaut. Le laboratoire Alcon met donc en place un contingentement quantitatif en ville et annonce importer, à titre exceptionnel, la spécialité Colirofta Atropina 5 mg/ml initialement destinée au marché espagnol.
La concentration et le volume du flacon des deux médicaments sont identiques, de même que les indications (traitement d’inflammations uvéales), la posologie, le mode et la voie d’administration. Les unités importées font l’objet d’un surétiquetage en français et sont accompagnées d’une note d’information. Elles n’ont pas besoin d’être décommissionnées car elles ne sont pas sérialisées.
Les principales différences à mentionner aux patients concernent les conditions de conservation : le collyre espagnol doit être gardé à une température inférieure à 25 °C et peut s’utiliser jusqu’à 4 semaines après sa première ouverture, contre 15 jours pour le médicament français. Les excipients à effet notoire ne sont pas les mêmes. Le composé organomercuriel est remplacé dans la version espagnole par du parahydroxybenzoate de méthyle, du parahydroxybenzoate de propyle et des phosphates. Les deux premiers peuvent provoquer des réactions allergiques, tandis que les phosphates peuvent, dans de très rares cas, causer des troubles de la vision liés à l’accumulation de calcium pendant le traitement chez les patients atteints de dommages sévères de la cornée.
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