Recherche et innovation Réservé aux abonnés

Rovalcyte : améliore la qualité de vie des patients

Publié le 17 avril 2004
Mettre en favori

VALGANCICLOVIR

Le valganciclovir est une prodrogue. Cet ester de valine (L-valylester) et de ganciclovir est rapidement métabolisé par des estérases intestinales et hépatiques après absorption digestive. Une fois libéré, ce ganciclovir a une puissante activité virustatique dirigée notamment contre le cytomégalovirus (CMV). Le ganciclovir, déjà commercialisé (Cymévan), est un analogue de synthèse de la 2′-déoxyguanosine : il empêche la réplication des Herpesviridæ, après plusieurs phosphorylations, par inhibition de l’incorporation du déoxyguanosine triphosphate viral dans l’ADN. C’est en revanche le ganciclovir triphosphate qui est incorporé dans l’ADN viral.

L’intérêt majeur de l’estérification est de permettre l’administration par voie orale d’un antiviral offrant une exposition systémique au ganciclovir similaire à celle offerte jusqu’alors par l’injection intraveineuse. Une comparaison du valganciclovir (900 mg deux fois/j) au ganciclovir par voie IV (5 mg/kg deux fois/j) pendant 21 jours montre que le taux de progression de la rétinite à la 4e semaine est comparable dans les deux cohortes de patients traités : ces deux schémas de traitement sont donc équivalents. Ceci explique la possibilité d’utiliser le ganciclovir en traitement d’attaque (900 mg deux fois/j pendant 21 jours) comme en traitement d’entretien (900 mg/j) de la rétinite à CMV, situation pour laquelle il n’est pas envisageable de recourir de façon indéfinie à l’injection.

Le valganciclovir bénéficie par ailleurs d’une indication en prophylaxie des infections à CMV chez les sujets CMV-négatifs bénéficiaires d’une transplantation d’organe solide à partir d’un donneur CMV-positif (900 mg/j de J10 à J100).

Les effets indésirables et la tolérance des traitements par valganciclovir et ganciclovir oral sont similaires : risque de neutropénie, d’anémie, de thrombopénie, de pancytopénie, de leucopénie et d’anomalies de la fonction hépatique. La survenue de diarrhées est plus fréquente lors de l’utilisation du valganciclovir ou du ganciclovir per os que lors de son utilisation par voie veineuse.

Publicité

Le valganciclovir contribue à améliorer la qualité de vie de patients généralement polymédiqués, en simplifiant le schéma d’administration du traitement (2 prises par jour).

Rovalcyte ne présente pas d’amélioration du service médical rendu par rapport au ganciclovir oral pour les patients greffés.

Voir « Le Moniteur » n° 2524 du 21 février 2004