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L’industrie ne fixe plus les prix

Publié le 17 mars 2012
Par Marie Luginsland
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Pour la première fois, l’industrie pharmaceutique doit négocier le prix de ses médicaments innovants avec les caisses du régime général. Cette mesure de la loi sur le médicament (Amnog) entrée en vigueur au 1er janvier 2012 met fin à l’exception du marché allemand d’avoir des prix supérieurs de 20 % à la moyenne européenne.

Le premier cas concerne l’antiagrégant plaquettaire Brilique (ticagrelor) commercialisé par AstraZeneca et vendu au prix de 910 €. L’issue des négociations attendue dans quelques mois dira si les caisses représentées par leur fédération décident de tenir compte de l’amélioration du SMR dans la fixation du prix. Et si le processus, destiné à partir de 2014, à faire économiser 1,4 milliard d’euros par an à l’assurance maladie est probant. A la suite du ticagrelor, 24 autres médicaments feront l’objet d’un bras de fer entre fabricants et organismes payeurs.

Les pharmaciens veulent la transparence

Déjà, la VfA (Verband der forschenden Pharma-Unternehmen), fédération des fabricants pharmaceutiques innovants, met en cause le critère d’ASMR retenu et craint une interprétation de la loi sous le seul aspect financier. « Dans l’intérêt des patients, les standards décisionnels doivent être transparents », plaide la VfA. Une analyse formulée également par les pharmaciens allemands, soucieux de garantir un accès rapide aux innovations thérapeutiques à leurs patients. Ils sont payés 8,30 € par boîte plus 3 % sur le prix de vente, mais l’ABDA, la fédération des pharmaciens, ne se sent pas concernée par l’issue de ces négociations sur les prix.

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