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LIbéRaliser le prix du générique ?

Publié le 26 avril 2008
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Les 13 Laboratoires internationaux de recherche* (LIR) fourmillent d’idées pour améliorer le système de soins français. Notamment, il suggère de créer une plus forte concurrence entre génériqueurs. Comment ? En libéralisant les prix et les marges sur les génériques, pour faire économiser 300 à 500 millions d’euros par an à la Sécurité sociale.

Le Comité économique des produits de santé (CEPS) fixerait toujours le plafond de remboursement lors de la perte du brevet, mais ensuite « les pharmaciens (et leurs groupements) auraient intérêt à négocier le prix le plus bas avec les génériqueurs ». Puis, le prix plafond serait régulièrement revu à la baisse par le CEPS, « en fonction des prix réels pratiqués par les génériqueurs ».

Le LIR veille à ses princeps

Parallèlement, le LIR appelle à une plus forte incitation des patients « en faveur de l’utilisation des princeps génériqués lorsqu’ils ont des prix équivalents aux génériques », rappelant que « le pharmacien doit se sentir concerné par le financement de la recherche et la mise au point des traitements de demain »

Rappelons que les membres du LIR commercialisent des produits de marque, donc protégés par des brevets. Des médicaments innovants que l’association n’oublie pas de défendre, considérant que leur prix n’a pas à souffrir de la politique de gestion dynamique des prix appliquée par le CEPS. « Il subsiste là un véritable danger pour la santé publique », s’émeut le LIR.

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* AstraZeneca, Boehringer Ingelheim, Bristol-Myers Squibb, GlaxoSmithKline, Janssen-Cilag, Lilly France, Merck Santé, MSD-Chibret, Novartis Pharma, Pfizer, Roche, Schering-Plough et Takeda