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LES LAURÉATS DES DIX DERNIÈRES ANNÉES
2006
Les Américains Andrew Fire et Craig Mello sont primés pour la découverte en 1998 de l’ARN interférent. Les petits ARNi se couplent aux ARNm, induisant l’inhibition de la transcription des gènes. Instables, avec des effets indésirables immunitaires, les espoirs thérapeutiques qu’ils suscitent ne se sont pas encore concrétisés : corriger l’expression pathologique de certains gènes, inhiber l’infection des lymphocytes T par le VIH… Sanofi Genzyme travaille sur un produit expérimental qui inhibe l’expression de l’antithrombine dans l’hémophilie.
2007
3 biologistes, deux Américains et un Anglais, sont médaillés pour leurs manipulations sur des cellules-souches embryonnaires de souris par recombinaison homologue. Elles sont à l’origine de lignées de souris transgéniques sur lesquelles, en intégrant des fragments de génomes humains, il est possible de modéliser des maladies. Le champ d’application est très vaste puisqu’il permet ensuite de mettre au point de nouvelles thérapies contre les affections étudiées.
2008
3 chercheurs pour 2 virus. Le virologue allemand étudie les papillomavirus humains (HPV) depuis les années 1970 et montre qu’ils sont à l’origine de cancers du col de l’utérus. Les deux Français ont été les premiers à isoler en 1983 le rétrovirus responsable du sida, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
2009
3 Américains récompensés pour leurs découvertes, au début des années 1980, des télomères et de la télomérase qui protège les chromosomes du vieillissement. La télomérase ne s’exprime que dans les cellules-souches, certaines cellules immunitaires et dans la majorité des cellules cancéreuses. L’inhiber permettrait de lutter contre ces cancers, l’activer, de combattre le vieillissement. Plusieurs inhibiteurs sont en cours d’évaluation, dont Imetelstat, et des vaccins thérapeutiques contre la télomérase dans le cancer du poumon (UCPVax), le mélanome…
2010
Un physiologiste britannique est distingué pour le développement de la fécondation in vitro. Ses premiers travaux remontent à 1968 avec la mise au point d’une technique de fécondation des ovules en dehors du corps humain. Un nouveau protocole en 1977 aboutira à la naissance du premier bébé-éprouvette, Louise Joy Brown.
2011
Mise à l’honneur du système immunitaire et de son activation avec 3 lauréats, un Américain, un Français et un Canadien. Les 2 premiers ont découvert les protéines réceptrices Toll Like Receptors qui reconnaissent les micro-organismes, le troisième les cellules dendritiques du système immunitaire. Des travaux à l’origine d’essais pour traiter les dérèglements immunitaires, améliorer la réponse aux vaccins (vaccin intradermique Intanza antigrippal, un temps commercialisé en Europe), stimuler le système immunitaire afin d’attaquer les cellules cancéreuses…
2012
Prolongement de 2007, le prix revient à un Britannique et un Japonais pour le développement de cellules-souches pluripotentes induites (CSPi) à partir de tissus déjà différenciés. L’histoire commence en 1962 avec le remplacement du noyau d’un ovule de grenouille par le noyau d’une cellule intestinale, et se prolonge jusqu’en 2007 avec la reprogrammation des cellules de la peau en cellules pluripotentes. Recréer des tissus ou même des organes complets devient possible, signant les débuts de la médecine régénérative.
2013
Résolution par 3 chercheurs du mécanisme qui gouverne les flux vésiculaires dans la cellule. L’un a identifié les gènes « sec » (pour sécrétion) qui régulent les vésicules, l’autre a découvert les protéines (SNARE) qui leur permettent de fusionner avec les membranes pour déverser leur contenu (hormones, neurotransmetteurs, cytokines), le dernier a mis en évidence le rôle déclencheur de l’ion calcium.
2014
3 neurobiologistes éclairent les circuits de la mémorisation spatiale dans le cerveau. En 1971, le Britannique a repéré le support organique de la perception de la localisation, l’hippocampe. Le couple norvégien a complété la carte avec les neurones situés sous cette structure. Les « grid cells » sont impliquées dans l’orientation et la navigation spatiale. Dans l’Alzheimer, la mémoire spatiale des patients est affectée et des dépôts de protéines bêta-amyloïdes sont précocement trouvés dans l’hippocampe.
2015
Un Américain, un Japonais et une Chinoise honorés pour des travaux sur les infections parasitaires et le paludisme. La pharmacologue chinoise a découvert un traitement du paludisme à partir d’Artemisia annua, une plante traditionnelle de son pays. Les deux autres chercheurs ont découvert l’avermectine qui traite deux maladies parasitaires, la filariose lymphatique (ou éléphantiasis) et l’onchocercose (ou cécité des rivières).
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