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Les dendrimères, nouveaux vecteurs de délivrance de médicaments
De forme sphérique creusée de cavités, les dendrimères sont des polymères constitués d’arborisations de monomères divergeant à partir d’un coeur central. Ils peuvent être produits à partir de n’importe quelle molécule chimique : amine, aldéhyde, nitrile, etc. Leurs propriétés dépendent de la nature de ces groupements fonctionnels. Il est même possible, au cours de la synthèse, d’inclure des petites molécules dans les cavités et à la surface. Ils présentent les avantages d’être non métabolisables, très peu cytotoxiques avec une immunogénicité négligeable. L’emploi des dendrimères a longtemps été considéré comme prohibitif. Mais, aujourd’hui, ils coûtent moins cher qu’un anticorps, par exemple.
Du coup, les applications en santé humaine abondent autour de deux grands axes, la délivrance de médicament et le diagnostic par imagerie.
Depuis 1994, les chercheurs du laboratoire de chimie de coordination (LCC, Toulouse), dirigé par Jean-Pierre Majoral, directeur de recherche au CNRS, explorent plusieurs pistes. Entre autres, l’utilisation des dendrimères comme agents thérapeutiques contre la maladie du prion. D’autres sociétés ont emboîté le pas de ces recherches. Dès cette année, l’Australien Starpharma (Melbourne) lancera des essais cliniques de phases II/III évaluant l’efficacité en application locale du VivaGel, un dendrimère de polylysine qui empêche l’infection au VIH en se liant aux glycoprotéines gp120 (exprimées à la surface du virus). De son côté, l’américain NanoCure (Ann Arbor, Michigan) a réussi à améliorer de 30 à 40 % la survie de souris modèles d’un cancer épithélial, en utilisant des dendrimères conjugués. Les polymères portent un agent thérapeutique (méthotrexate), un acide folique, comme ligand et un agent fluorescent pour visualiser. Les essais chez l’homme devraient démarrer dans deux ans.
Côté diagnostic, les dendrimères permettent d’orienter correctement et uniformément sur un support solide des anticorps dirigés contre un biomarqueur sanguin de l’infarctus du myocarde. Le diagnostic est confirmé en 15 minutes. L’imagerie médicale à résonance magnétique a également profité des dendrimères. En introduisant quelque 150 atomes métalliques dans la structure d’un dendrimère, on obtient des nanoparticules métalliques, parfaites comme agents de contraste.
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