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La prednisolone per os

Publié le 26 septembre 2020
Par Laura Quéré
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Dérivé de synthèse des glucocorticoïdes physiologiques (cortisone et hydrocortisone), la prednisolone par voie orale (liste I) est utilisée pour ses propriétés anti-inflammatoire, antiallergique et immunosuppressive.

Pour quelles indications ?

• Principalement dans les affections rhumatologiques, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, maladies auto-immunes, dans les poussées évolutives de maladies systémiques, certaines affections respiratoires (asthme ou bronchopneumopathie chronique obstructive) et réactions allergiques.

• A forte dose, elle est aussi utilisée comme traitement immunosuppresseur.

• Elle est également indiquée au cours des chimiothérapies comme traitement antiémétique.

A quelle posologie ?

Elle est variable en fonction du diagnostic, de la sévérité de l’affection, du pronostic, de la réponse du patient et de la tolérance au traitement (voir tableau). L’administration doit avoir lieu le matin en prise unique et de préférence au cours du repas. Les comprimés orodispersibles peuvent être délités au préalable dans un peu d’eau.

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Quels sont les principaux effets indésirables ?

Ils sont surtout à craindre à des doses importantes ou lors d’un traitement prolongé : désordres hydroélectrolytiques (hypokaliémie, rétention hydrosodée, hypertension artérielle, etc.), effets endocriniens et métaboliques (hyperglycémie, hyperlipidémie, atrophie corticosurrénalienne, etc.), troubles musculosquelettiques (ostéoporose, retard de croissance, notamment), digestifs (ulcères gastro-duodénaux), cutanés (atrophie cutanée, retard de cicatrisation, par exemple), neuropsychiques (euphorie, insomnie, excitation) et oculaires (glaucome, cataracte).

Quelles sont les principales contre-indications et précautions d’emploi ?

• Elle est contre-indiquée en cas d’état infectieux (hors ceux des indications de l’autorisation de mise sur le marché), dans certaines viroses en évolution, en cas d’état psychotique non contrôlé et avec des vaccins vivants.

• Lors du sevrage, l’arrêt doit se faire progressivement, par paliers, pour relancer le fonctionnement des glandes surrénales. Le maintien d’une dose d’entretien est parfois requis. L’arrêt progressif n’est pas nécessaire lorsque la durée du traitement inférieur à 10 jours.

• Lors de prise au long cours, il convient d’effectuer un contrôle régulier du poids, de l’état cardiovasculaire et psychologique, de la densité osseuse et de l’absence de cataracte. Chez l’enfant, il faudra aussi surveiller la courbe de croissance. Une prédisposition à l’hypertension ou au diabète nécessite un suivi de la pression artérielle et de la glycémie.

• Une coprescription avec des fluoroquinolones augmente le risque d’apparition de tendinopathies.

• Les patients doivent éviter le contact avec des sujets atteints de varicelle ou de rougeole.

VOS CONSEILS

En cas de traitement au long cours, mettre en place des mesures hygiénodiététiques :

– régime pauvre en sucres rapides, en sel et hyperprotidique ;

– supplémentation en calcium et en vitamine D ;

– activité physique régulière.