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Intelence Etravirine
Il y a un an, le laboratoire Janssen-Cilag commercialisait un nouvel inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI) : l’étravirine. D’abord disponible dans les pharmacies hospitalières uniquement, cette nouvelle molécule arrive à présent dans les officines. Intelence se présente sous forme de comprimés dosés à 100 mg. Il se prescrit en association à un inhibiteur de protéase boosté et à d’autres médicaments antirétroviraux ; Intelence est indiqué dans le traitement de l’infection par le VIH-1 chez les adultes prétraités par des antirétroviraux. Sa délivrance à l’officine nécessite la présentation d’une prescription initiale hospitalière valable un an. Dans l’intervalle, tous les médecins peuvent renouveler la PIH.
Intelence n’a pas de contre-indication. Néanmoins, l’étravirine étant métabolisée par le foie, son emploi n’est pas recommandé en cas d’insuffisance hépatique sévère (manque de données). Intelence peut être utilisé chez la femme enceinte uniquement si le bénéfice attendu justifie le risque potentiel pour le foetus. De plus, les comprimés renfermant du lactose, ils sont contre-indiqués chez les sujets présentant une déficience en lactase.
Surveiller l’apparition de signes cutanés
L’étravirine est susceptible d’entraîner des réactions cutanées chez 10 % des patients, le plus souvent au cours de la deuxième semaine de traitement ; ces réactions sont le plus souvent légères à modérées, cèdent à la poursuite du traitement et touchent plutôt les femmes. Les formes sévères sont rares (< 1 %) et conduisent à l'arrêt du traitement. Parmi les autres effets indésirables fréquents d'Intelence, on note les troubles digestifs (diarrhées, vomissements, nausées…), l'hypertension, les neuropathies périphériques, les céphalées…
L’étravirine est métabolisée par les cytochromes 3A4, 2C9 et 2C19. Plusieurs associations médicamenteuses ne sont pas recommandées, notamment avec les deux autres INNTI (névirapine et éfavirenz), le nelfinavir, l’indinavir, le tipranavir/ritonavir, mais également avec les antiépileptiques (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne), la rifampicine et le millepertuis. La prudence est requise avec les antiarythmiques, la warfarine, la rifabutine ou les statines.
– La posologie : deux comprimés le matin et le soir. Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez l’insuffisant hépatique léger à modéré, ni chez l’insuffisant rénal. Les comprimés s’avalent avec de l’eau à la fin des repas. Les patients ne pouvant pas avaler les comprimés peuvent les laisser se déliter dans un verre d’eau ; une fois les comprimés dispersés, la solution obtenue doit être mélangée et bue immédiatement. Le patient rince ensuite le verre avec de l’eau en prenant soin de bien avaler la totalité de l’eau de rinçage à chaque fois.
REPÈRES
– Service médical rendu important.
– Amélioration du SMR modérée en termes d’efficacité virologique chez les patients lourdement prétraités porteurs de souches virales avec des mutations de résistance aux INNTI et aux inhibiteurs de la protéase (ASMR III).
– Pas d’amélioration du SMR chez les autres patients prétraités en l’absence de données (ASMR V).
– Population cible : 4 600 à 8 800 patients.
DITES-LE AU PATIENT
– Prendre à la fin du repas.
– En cas d’oubli d’une dose, prendre les deux comprimés manqués seulement si l’oubli est constaté moins de six heures après l’horaire normal de prise.
FICHE TECHNIQUE
Etravirine 100 mg pour un comprimé ovale blanc.
Flacon de 120 comprimés, liste I, remb. SS à 100 %, 491,03 Û, AMM : 387 426.0, code ATC : J05AG04.
Prescription initiale hospitalière annuelle.
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