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Infergen InterfÉron alfacon-1

Publié le 30 mars 2002
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Chaque mois, un pharmacologue se penche sur les principes actifs nouvellement commercialisés. Denis Richard analyse pour vous leur originalité pharmacologique, leur degré d’innovation et leur intérêt thérapeutique. Cette semaine, retour sur Infergen.

Les interférons (IFN) sont des protéines physiologiques ayant de puissantes propriétés immunomodulatrices, antivirales et antiprolifératives. Il en existe de nombreux types et sous-types. On dénombre plus de 20 sous-types d’interféron alpha caractérisés par une succession spécifique d’acides aminés. L’IFN-alpha consensus (ou alfacon), obtenu par génie génétique, est constitué par l’enchaînement de 166 acides aminés dont chacun correspond à celui qui est statistiquement le plus répandu parmi l’ensemble des sous-types.

Les études in vitro montrent l’efficacité supérieure de cette molécule sur les interférons naturels (IFN alpha-2a et 2b : IntronA, Laroféron, Roféron-A, Viraféron).

Les études cliniques ont prouvé que l’IFN consensus a une activité équivalente à celle de l’IFN alpha-2b chez les patients naïfs et a une action supérieure chez les patients ayant une charge virale initiale élevée. L’IFN alfacon-1 s’administre à raison de 3 injections SC par semaine à la dose de 9 mg, soit une dose bien moindre que celle requise avec les interférons classiques, équivalente à 15 mg de produit. Cependant, l’IFN pégylé du Viraféronpeg (disponible à l’hôpital) s’administre une seule fois par semaine.

Ce nouveau venu dans le traitement des hépatites C chroniques constitue une alternative pour les patients mauvais répondeurs aux autres IFN ou pour les patients intolérants à la ribavirine (Rebetol) normalement associée dans cette indication aux IFN conventionnels (dialysés, insuffisants rénaux).

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Voir « Le Moniteur » n° 2436 du 16.3.2002.