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Hydroxychloroquine et ivermectine dans le Covid-19 : certains insistent encore
L’Agence nationale de sécurité du médicaments (ANSM), « de nouveau sollicitée par des professionnels de santé », rappelle que l’hydroxychloroquine, l’azithromycine et l’ivermectine ne constituent pas des traitements du Covid-19. Elle garde l’œil sur les ventes en officine.
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) rappelle ce 5 avril 2023, trois ans après le début de l’épidémie de Covid-19 et l’entrée en piste de l’hydroxychloroquine, que ce médicament associé ou non à l’azithromycine est fortement déconseillé dans le Covid-19. Même alerte pour l’ivermectine. Car à l’officine, les ventes continuent de suivre l’évolution de l’épidémie, constatent l’ANSM et le groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare qui analysent régulièrement les données des ventes de ces médicaments en officine depuis l’émergence du Covid-19.
C’est notamment le cas, selon l’ANSM, en régions Paca et Occitanie où, malgré le ralentissement des prescriptions après la première vague de Covid-19, l’hydroxychloroquine est toujours prescrite. Même phénomène pour l’ivermectine dont les ventes ont augmenté graduellement au cours des vagues épidémiques successives, notamment en régions Paca, Occitanie, Grand-Est, Corse, Guadeloupe et Martinique. Quant à l’azithromycine, ses ventes « soumises habituellement à une saisonnalité hivernale, ont continué de progresser à chaque vague épidémique de Covid-19 dans toutes les régions et cela en dehors des pics saisonniers habituels ».
Toujours pas efficaces
Les données d’efficacité et de sécurité n’ont pourtant pas évolué. Si seul un petit nombre d’études observationnelles « de faible qualité méthodologique » ont pu « suggérer » une corrélation entre la prise de l’hydroxychloroquine seule ou associée à l’azithromycine et une diminution du risque de mortalité des patients atteints du Covid-19, elles n’ont jamais été confirmées par des études randomisées contrôlées versus placebo, rappelle l’ANSM. « De plus, les études scientifiques conduites en laboratoire n’ont pas établi l’existence d’un éventuel mécanisme antiviral de l’hydroxychloroquine sur le virus Sars-CoV-2 ».
Et la démonstration n’est pas finie. « La prise d’hydroxychloroquine et d’azithromycine peut provoquer des effets indésirables cardiaques » et « l’azithromycine fait partie des antibiotiques critiques particulièrement générateurs de résistance bactérienne et il existe des risques de malformation congénitale liés à la prise d’hydroxychloroquine pendant la grossesse », complète l’ANSM.
Pour l’ivermectine, l’absence d’efficacité dans le traitement ou la prévention du Covid-19 a été démontrée dans « plusieurs essais randomisés contre placebo, de bonne qualité méthodologique ». L’incertitude, c’est la tolérance « dans la mesure où la dose proposée, lorsqu’elle utilisée contre le Covid-19, est supérieure aux doses utilisées dans les indications de l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) », conclut l’agence.
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