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© Hydroxychloroquine dans Covid-19 : à Marseille, on fait de la résistance - Sylverarts-iStock
Hydroxychloroquine et Covid-19 : à Marseille, on fait de la résistance
Les officinaux n’en finissent pas de voir passer des ordonnances d’hydroxychloroquine prescrite (hors AMM) dans le contexte Covid. Alors que l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a refusé, fin octobre, la demande de RTU lancée par Didier Raoult (lire notre actualité du 26 octobre), c’est le laboratoire Sanofi lui-même qui cesse d’approvisionner l’IHU de Marseille (Bouches-du-Rhône) en Plaquenil. « Il nous est impossible de donner suite aux commandes de l’AP-HM dans des quantités toujours importantes et ce, afin de préserver l’intérêt et la sécurité des patients mais également de protéger notre laboratoire », expliquait le président de Sanofi France qui, dans un courrier du 30 octobre, en appelait au ministère de la Santé. Ce qui n’empêche pas l’IHU de Marseille de continuer à prescrire son protocole, à grande échelle.
« Vous voyez les ordonnances émanant de l’IHU du Pr Raoult prescrivant : hydroxychloroquine + azithromycine + Rubozinc, écrivait Stéphane Pichon, président du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens PACA-Corse, dans un courrier envoyé fin octobre aux pharmaciens de sa région. Ces ordonnances sont parfaitement légales si est apposée sur l’ordonnance, la mention ‘hors AMM’ ».
Si les prescriptions hors AMM d’hydroxychloroquine sont parfaitement légales et leur dispensation possible, « elles doivent demeurer exceptionnelles et dans l’intérêt des patients, en l’absence d’alternative thérapeutique médicamenteuse appropriée, uniquement si elles sont considérées comme indispensables à l’amélioration ou la stabilisation de l’état clinique », rappellent les ordres des médecins et des pharmaciens dans une fiche pratique sur la prescription hors AMM, il y a quelques semaines. Et surtout, elles doivent résulter « d’une démarche thérapeutique fondée sur les données acquises de la science ».
Délivrer ou ne pas délivrer ?
« Il s’avère que j’ai été personnellement traité à l’IHU et que j’ai vu que les conditions de sécurité de suivi du traitement, notamment au niveau cardiaque, y sont absolues, expliquait Stéphane Pichon dans Le Monde le 13 novembre dernier. Mais si l’ordonnance provient d’un médecin généraliste qui ne prescrit pas d’électrocardiogramme, là, c’est autre chose. »
Interrogés sur la conduite à tenir au comptoir face à une prescription d’hydroxychloroquine dans ce contexte, l’Ordre régional et l’Ordre national des pharmaciens n’ont pas donné suite à nos sollicitations.
Reste que, même si la prescription est accompagnée d’un suivi médical sécurisé, les dernières données de la science semblent assez claires sur l’intérêt de l’hydroxychloroquine dans le Covid-19 : aucune étude clinique sérieusement menée n’a apporté la preuve de son efficacité.
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