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Humira : premier anticorps anti-TNF-alpha humain

Publié le 29 avril 2005
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Adalimumab

Conçu grâce à la technologie innovante dite d’« expression de phage », qui utilise des procédés de culture et de sélection sur phages et permet d’optimiser la mise au point d’anticorps monoclonaux humains recombinants, l’adalimumab est la première immunoglobuline de type IgG-1 exclusivement composée de séquences peptidiques humaines. Sa structure est identique à une structure d’IG humaine, ce qui constitue une différence avec l’étanercept dont l’architecture reste artificielle même si sa structure est composée de motifs purement humains. En se liant spécifiquement au facteur nécrosant des tumeurs alpha (TNF-alpha), l’adalimumab en neutralise la fonction biologique. Le TNF-alpha est une cytokine exprimée par les macrophages et les monocytes au niveau des articulations du patient atteint de polyarthrite rhumatoïde. Les activités multiples du TNF-alpha expliquent qu’il ait un rôle central dans la genèse de la polyarthrite. La demi-vie de l’anticorps est d’environ deux semaines, ce qui permet de limiter le nombre des injections d’Humira.

L’efficacité comme la tolérance de la molécule ont été évaluées dans quatre études randomisées et contrôlées en double aveugle ayant inclus plus de 2 000 sujets atteints de polyarthrite rhumatoïde active et chez lesquels le traitement par au moins un traitement de fond avait échoué. Le bénéfice de l’adalimumab (40 mg/2 semaines) versus placebo, en termes de répondeurs ACR20 (amélioration de 20 % du score de l’American College of Rheumatology) à 26 semaines, a été de 27 %. En association au méthotrexate versus méthotrexate seul, le bénéfice a été, dans deux études, de 34 % et de 53 % respectivement en termes de répondeurs ACR20. Dans les quatre essais pivots, la proportion de patients ayant du interrompre le traitement du fait de la survenue d’effets indésirables a été de 6,6 % versus 4,2 % pour le placebo. L’association de l’adalimumab à un traitement de fond de la polyarthrite usuel ne modifie le profil de tolérance d’aucun des deux traitements. Humira partage l’amélioration du service médical rendu de l’étanercept (Enbrel) chez les patients déjà traités par méthotrexate (III : modeste).

Voir « Le Moniteur » n° 2574 du 19.03.2005.

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