Homéopathie : utilité et limites décrites dans un Livre blanc

Au moment où les laboratoires homéopathiques jouaient leurs dernières cartes scientifiques devant la commission de la Transparence de la Haute Autorité de santé pour défendre le remboursement de l’homéopathie, leurs alliés, patients et homéopathes, poursuivaient le combat politique : ils présentaient, ce 12 juin, 5 propositions « pour pérenniser l’accès de tous les patients à la thérapeutique homéopathique en France » réunies dans un Livre blanc préfacé par dix-sept sénateurs et députés, et intitulé : « Quelle place pour l’homéopathie dans l’offre de soins ? ». Car, pour les auteurs, « l’homéopathie est tout sauf la « Fake Medecine » que certains se plaisent à dépeindre avec force de contrevérité et analogies trompeuses ».

Reconnaître le statut médical de l’homéopathie et la maintenir dans le parcours de soins, renforcer la formation des professionnels de santé, développer des travaux de recherche s’appuyant sur des partenariats publics et privés, et maintenir un taux de remboursement à 30 % sont les points développés dans le Livre blanc.

Pour lutter contre les dérives et une forme d’extrémisme, les auteurs proposent de créer une Commission éthique de l’homéopathie afin de diffuser le bon usage de l’homéopathie et empêcher tout retard de soins. Des cas « extrêmement rares », précisent les auteurs du livre blanc, qui rappellent également leur position sur la vaccination : « L’homéopathie ne remplace pas la vaccination. Aucune ambiguïté ne saurait être entretenue sur l’importance de la couverture vaccinale. ». Et de répéter : « L’homéopathie a ses limites et n’est pas adaptée à toutes les situations. Ainsi, elle n’est pas utilisée seule pour le traitement des lésons irréversibles de l’organisme, certaines pathologies graves comme les cancers, les maladies dégénératives et certaines infections, qui nécessitent un recours à la médecine conventionnelle. »