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Emtriva : proche de la lamivudine

Publié le 16 avril 2005
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EMTRICITABINE

L’emtricitabine est un inhibiteur nucléosidique de la transcriptase du VIH, chimiquement apparenté à la lamivudine (Epivir). Elle s’administre par voie orale à raison d’une prise quotidienne. Les études cliniques chez des adultes naïfs de tout traitement ont montré que l’emtricitabine ne présentait pas une efficacité inférieure à celle de la stavudine (Zerit, 2 prises/j) au sein d’une trithérapie associant la didanosine (Videx) et l’éfavirenz (Sustiva). De même, il n’y a pas d’infériorité entre Emtriva et la lamivudine (2 prises/j) au sein d’une trithérapie associant stavudine et névirapine (Viramune) ou éfavirenz. Des résultats qualitatifs similaires ont été retrouvés chez des sujets prétraités dont la charge virale était contrôlée.

Les virus résistants à l’emtricitabine présentent une résistance croisée à la lamivudine mais conservent leur sensibilité aux autres inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse, à tous les inhibiteurs non nucléosidiques (INNTI) ainsi qu’aux antiprotéases. Les virus résistants à la zidovudine, à la zalcitabine, à la didanosine et aux INNTI conservent leur sensibilité à l’emtricitabine.

Le profil d’efficacité, d’administration et de tolérance rapproche donc Emtriva de la lamivudine. Comme elle, l’emtricitabine est active sur le virus de l’hépatite B : il est toutefois probable qu’elle induise, comme la lamivudine, des mutations de résistance du VHB de l’ordre de 20 % par an. Ce problème doit être pris en compte chez les patients coïnfectés.

Chez les enfants et les adultes, naïfs ou prétraités et virologiquement contrôlés, Emtriva n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu par rapport à la lamivudine en association à d’autres antirétroviraux.

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Voir « Le Moniteur » n° 2568 du 19.02.2005.