Des connaissances pour aider les patients

OUVRAGES

Pointu en pharmaco PAYANT

Aller plus vite que le cancer est l’objectif des soignants et de l’industrie pharmaceutique. De nouvelles molécules sortent très régulièrement, alors pourquoi un livre de 2018 serait-il pertinent ? Parce qu’il est bon de confronter les nouveautés avec des bases de connaissances solides. C’est ce que vise cet ouvrage de pharmacologie de référence pour les médecins, les pharmaciens et les préparateurs férus de pharmaco.

→ En pratique : plus de 300 pages divisées en trente-sept chapitres. Les quatorze premiers traitent de généralités sur la maladie, de sources d’information, de pharmacocinétique, des spécificités de l’oncogériatrie et de la cancérologie pédiatrique. Les dix suivants décrivent les tumeurs solides : sein, poumon, systèmes urinaire et digestif, sarcomes, mélanomes, gliomes. Dans chaque partie, un descriptif de la maladie, sa prise en charge, ses traitements, avec un zoom sur les complications. Idem pour les cinq chapitres suivants consacrés aux hémopathies malignes, leucémies ou myélomes. La dernière partie s’attelle aux parcours du patient, aux interactions avec les médecines complémentaires, aux principaux effets indésirables des anticancéreux ou à l’accompagnement du patient.

→ On aime : les connaissances de base, la concision des explications, la facilité de lecture malgré la présentation austère sans illustrations, mais contrebalancée par les contenus complémentaires, schémas, tableaux et dessins sur Internet, via le lien em-consulte.com.

→ Pharmacie clinique pratique en oncologie, coordonné par Gilles Aulagner, Jean-Louis Cazin, François Lemare et Samuel Limat, sous l’égide de l’Association nationale des enseignants de pharmacie clinique, éd. Elsevier Masson, 2^e édition, 2018, 51 €.

De l’homéo en soins de support PAYANT

Saviez-vous que Causticum 9 CH est intéressant dans les arthralgies avec raideur articulaire sous anti-aromatase, mais que Phytolacca decandra est à préférer si les douleurs sont erratiques ou à types de décharges électriques ? Vos patients cherchent des solutions pour mieux traverser la maladie ? Annonce du diagnostic, chirurgie, radiothérapie puis traitements médicamenteux, l’homéopathie ne soigne pas le cancer mais elle peut être un soutien exempt de nocivité parmi votre arsenal de conseils.

→ En pratique : après des généralités sur la maladie et la place de l’officinal, le guide se présente en cinq parties, avec l’utilisation des souches indispensables dans les troubles anxieux, dont la peur après l’annonce ou des examens à faire, les actes chirurgicaux, la radiothérapie, l’accompagnement de la chimio et autres traitements et les remèdes selon les symptômes généraux tels que sécheresse cutanée, alopécie ou douleurs. À chaque fois, sont données la dilution et l’administration selon la clinique.

→ On aime : la clarté, le classeur spiralé pratique, les fiches de solutions utilisables immédiatement au comptoir.

→ Accompagnement en oncologie, de Michèle Boiron et François Roux, avec la collaboration du Dr Jean-Philippe Wagner, éd. Le Moniteur des pharmacies, 2014, 32,50 € (sur lemoniteurdespharmacies.fr).

À bas les idées fausses ! PAYANT

Quel est mon risque cancer si je fume, je bois, je mange mal, je vis dans une ville polluée ? Nous sommes abreuvés à longueur d’année de nouveaux facteurs de risque. Entre les chiffres, les injonctions et les recettes hasardeuses de prévention, plus personne ne sait à quel saint se vouer pour éviter le « crabe »*. Tous préfèrent opter pour une mise à distance de ce fleuve de peurs assaisonnées par une presse grand public néophyte. Ce n’est pas le cas de Martine Perez, journaliste mais ancien médecin, secondée par Béatrice Fervers, cancérologue à Lyon. Dans cet ouvrage accessible, elles trient les facteurs de risque, les causes connues de cancer et décrivent les bons comportements pour se prémunir aussi bien que possible de la maladie. Près de quatre cancers sur dix seraient alors évitables. La viande rouge, à risque ou pas ? Vous apprendrez que le risque de cancer du côlon chez les personnes qui en mangent fréquemment est de 6 % sur la vie entière, contre 5 % chez celles qui en consomment modérément. De quoi relativiser…

→ En pratique : après une partie sur la cancérogénèse, la journaliste aborde les études sur l’alimentation, le tabac, l’alcool, l’activité physique, le soleil, avant de s’attaquer à l’environnement, aux perturbateurs endocriniens, aux hormones et aux ondes.

→ On aime : le sérieux des sources, la relecture par des spécialistes confirmés, le langage concis, simple mais pas simpliste, et un bon résumé des dernières grandes études.

→ Cancer, quels risques ?, Dr Martine Perez avec la Pr Béatrice Fervers, éd. Quæ, 2018, 19,50 €.

SITES

Plus de secrets sur les anticancéreux PAYANT

S’il est un site indispensable en cancérologie au comptoir, c’est bien oncotheriaque.org, que nous vous avions présenté en octobre 2022 (voir Porphyre n° 591). Oncothériaque est « la » source numérique sur les anticancéreux utilisés en France. C’est aussi une somme de connaissances indispensables sur les dispositifs d’administration des anticancéreux, la gestion des effets indésirables ou les adaptations posologiques.

→ En pratique : trois domaines selon trois onglets. L’onglet « Contenus » traite de la protection du manipulateur, des déchets hospitaliers, des recommandations pour manipuler les excrétas et vomissures ou des dispositifs d’administration, des anticancéreux, de leurs effets indésirables, de la prise en charge de la pathologie cancéreuse, mais aussi des adaptations posologiques des anticancéreux injectables aux fonctions rénale et hépatique, effets toxiques aigus et subaigus… L’onglet « Monographies » en regroupe près de deux cents, avec préparation/conservation, avec les stabilités, propriétés pharmacologiques, indications/utilisations, mode d’administration/ posologies, contre-indications/précautions d’emploi, effets indésirables et gestion des risques liés à l’utilisation… L’onglet « Protocoles » est, pour sa part, une base documentaire issue de protocoles validés dans trois centres hospitaliers français.

→ On aime : la fiabilité, la mise à jour quasi en temps réel, l’utilisation pratique par les professionnels hospitaliers et de ville, les étudiants en pharmacie et les préparateurs curieux investis en cancéro, les liens vers d’autres sources.

→ oncotheriaque.org, abonnement : 75 € pour les officines et 50 € pour les étudiants.

La bible pratique pour la dispensation des chimios orales GRATUIT

Oncolien est « la » référence des fiches synthétiques pour délivrer les anticancéreux oraux au comptoir. La Société française de pharmacie oncologique (SFPO) propose deux types de fiches et des modules vidéo. Une fiche d’aide au bon usage des traitements pour les préparateurs et les pharmaciens, et une fiche destinée aux patients. Dans Oncotutos, une vidéo reprend les messages essentiels pour certains médicaments.

→ En pratique. Les anticancéreux se présentent sous la forme d’un tableau déroulant selon cinq colonnes : intitulés DCI-spécialités, classe thérapeutique (hormonothérapie, inhibiteurs de kinases…), fiche professionnelle, fiche patient et Oncotutos. La fiche officinale explique le mode d’administration par rapport aux repas, le schéma thérapeutique, les effets indésirables et la surveillance, sans oublier les interactions.

→ On aime : la grande utilité pratique au comptoir, le sérieux des sources, la clarté de la présentation sans blabla.

→ oncolien.sfpo.com

(Re) trouver une vie intime GRATUIT

« Cancer et sexualité » est une plateforme pour aider les couples touchés par la maladie à préserver leur sexualité. Cette initiative de l’institut de cancérologie Clairval de Marseille et de l’association Onco-Partage vise à lutter contre la détérioration de l’image de soi. À recréer une nouvelle intimité et à retrouver du désir en s’appuyant sur les soins de support comme la sophrologie et la socio-esthétique, avec avis du sexologue, séances de sophrologie en ligne, techniques illustrées de toucher-douceur en couple… L’onglet « En savoir plus » propose d’autres ressources, des numéros thématiques « Sexualité et cancer » de la Ligue contre le cancer, et des liens utiles.

→ canceretsexualite.org

Sans oublier… GRATUIT

Sur la gestion des effets indésirables : e-cancer.fr, site de l’Institut national du cancer (Inca).

→ e-cancer.fr > Professionnels de santé > Médicaments > Prévention, suivi et gestion des effets indésirables.

L’Omédit Normandie (observatoire des médicaments, dispositifs médicaux et innovations thérapeutiques).

→ omedit-normandie.fr > Menu > Boîte à outils

→ Bon usage

SERIOUS GAME

Un jeu sérieux pour une maladie sérieuse GRATUIT

L’Association francophone des soins oncologiques de support (Afsos), via sa section formation Afsos Form, propose un serious game sur l’accompagnement des chimiothérapies orales pour les officinaux.

→ En pratique : quatre modules de 30 minutes environ avec, pour chacun, un support PDF résumant les points clés. Dans le module 1, « Connaître les différents types de cancer et le parcours de soins du patient », vous apprendrez par quoi commence le parcours de soins, ce que signifient RCP et PPS (réunion de concertation pluridisciplinaire et plan personnalisé de soins). Les thérapies cancéreuses du module 2 vous aideront à dégrossir chimiothérapies, hormonothérapie, thérapies ciblées et immunothérapie. Le module 3 fait état des effets indésirables principaux, telles les toxicités unguéales, cutanéo-muqueuses ou digestives, ainsi que des conseils à donner. Enfin, le module 4 aborde les entretiens.

→ On aime : la façon ludique de traiter les prérequis en cancérologie, le format adapté pour dégrossir la prise en charge et les traitements avec les apprentis, le professionnel à la commande qui est un ancien officinal spécialisé en cancéro.

→ afsos.org > Congrès formations > Afsos Form > Le e-learning > Formation pharmacien : entretien pharmaceutique en oncologie

La rédaction de Porphyre s’est appuyée sur les compétences des auteurs et sur le sérieux des organismes en charge des différents sites pour faire ce choix. Nous avons sélectionné des ressources payantes et gratuites, ces dernières étant le plus souvent institutionnelles.