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© Getty Images
Cannabis médical : l’évaluation de la HAS pourrait débloquer la situation
20 février, le ministre de la Santé Yannick Neuder a déclaré sur Sud Radio que la HAS serait prochainement saisie afin d’évaluer l’intérêt des traitements à base de cannabis médical dans la prise en charge de certaines pathologies, notamment la douleur chronique. « Si l’on voit que cette voie apporte des effets positifs à la santé, surtout dans la prise en charge de la douleur, par rapport à d’autres thérapeutiques, alors nous avancerons », a expliqué le ministre, qui reste prudent sur la suite du processus.
Cette déclaration intervient après plusieurs années d’expérimentation en France, sans décision claire sur la mise à disposition des traitements. Lancé en 2021 sous l’égide de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), le programme d’expérimentation s’est achevé fin 2024 (avec un accès aux traitements prolongé de 6 mois pour les patients pris en charge), laissant en suspens la question de leur commercialisation.
Un usage déjà répandu ailleurs
Si l’Hexagone hésite encore, de nombreux pays ont déjà sauté le pas. Dans la majorité des États européens ainsi que dans plusieurs États américains, le cannabis médical est prescrit pour soulager certaines douleurs résistantes aux traitements classiques, notamment en oncologie ou dans le cadre de maladies neurologiques dégénératives.
Le ministre de la Santé, lui-même cardiologue de formation, semble ouvert à cette possibilité. « Il faut laisser en France se développer une filière thérapeutique du cannabis », a-t-il plaidé, tout en soulignant que certaines douleurs rebelles ne répondent qu’à ces molécules.
Mais le débat est loin d’être tranché. L’intérêt du cannabis médical ne fait pas consensus parmi les professionnels de santé, et certains redoutent un manque de recul sur les effets à long terme.
Un pas vers le thérapeutique, mais un non ferme sur la légalisation
Si Yannick Neuder semble prêt à explorer la piste du cannabis médical, il se montre inflexible sur toute ouverture vers une légalisation récréative. Un positionnement en phase avec celui de sa ministre de tutelle Catherine Vautrin, mais aussi des ministres de l’Intérieur Bruno Retailleau et de la Justice Gérald Darmanin, farouchement opposés à toute évolution législative sur le sujet.
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