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Almogran : une efficacité comparable au sumatriptan

Publié le 16 mai 2003
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ALMOTRIPTAN

L’almotriptan est un agoniste sélectif des récepteurs 5-HT1, comme le sumatriptan (Imigrane), le naratriptan (Naramig), le zolmitriptan (Zomig, Zomigoro) et l’élétriptan (Relpax). Il s’agit, in vitro, d’une molécule très spécifique des récepteurs 5-HT1B et 5-HT1D, impliqués dans le processus céphalalgique, caractérisée par une affinité dix fois supérieure à celle du sumatriptan. L’almotriptan s’est révélé, lors des essais, d’une efficacité et d’une tolérance équivalentes à celles du sumatriptan. Toutefois, la survenue de douleurs thoraciques, décrite avec tous les triptans, est d’incidence moindre avec l’almotriptan qu’avec le sumatriptan. Sa cinétique n’est pas modifiée par la réplétion gastrique. Il ne donne pas d’interaction avec l’alcool.

Almogran, comme les autres triptans, s’utilise en deuxième intention, après échec des AINS et des antalgiques. La posologie est de un comprimé par crise, sans excéder deux comprimés par jour sauf en cas d’insuffisance rénale sévère pour laquelle la dose est limitée à un comprimé par jour. Il n’y a pas lieu d’adapter la posologie chez le sujet âgé ou l’insuffisant rénal léger à modéré. L’almotriptan est contre-indiqué chez l’insuffisant hépatique. Le métabolisme de l’almotriptan n’engendre pas de métabolite actif ni d’interactions médicamenteuses significatives. Il peut – comme le sumatriptan, le zolmitriptan et l’élétriptan – être pris 24 heures après l’administration d’un dérivé de l’ergot ; inversement, l’ergotamine peut être utilisée 6 heures après le triptan (ce délai est de 24 heures dans les deux sens avec le naratriptan).

Almogran n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu par rapport au sumatriptan 50 mg (ASMR : V).

Voir Le Moniteur n° 2486 du 19.04.2003.

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