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© Valproate : 94% des patientes n’ont pas signé d’accord de soins - DR
Valproate : 94% des patientes n’ont pas signé d’accord de soins
A partir du 1er janvier 2016, la situation risque d’être délicate au comptoir et l’ANSM en a bien conscience. Les pharmaciens ne seront censés délivrer du valproate (Depakine et génériques, Depakote…) qu’aux patientes leur présentant un accord de soins signé par elle ainsi que la prescription du spécialiste (neurologue, psychiatre ou pédiatre).
C’est l’une des dispositions prises par l’Agence au printemps pour réduire les risques de malformations congénitales et de troubles neuro-développementaux chez les enfants exposés in utero.
Mais selon un sondage réalisé par Viavoice pour l’ANSM auprès de 202 pharmaciens à la fin du mois d’octobre, les nouvelles conditions de prescription du valproate ne semblent pas être parvenues jusqu’aux patientes. Ni jusqu’à leurs prescripteurs.
Si 77 % des pharmaciens interrogés étaient au courant fin octobre des changements prévus dans les conditions de délivrance de ce traitement, 62 % des patientes n’étaient que peu ou pas informées des risques encourus. 94 % des patientes vues par les pharmaciens n’avaient pas signé d’accord de soins, 55 % avaient une ordonnance signée par leur généraliste et ne savaient pas qu’elles devaient consulter rapidement un spécialiste.
« Nous sommes très préoccupés par cette situation, ce sondage est une alerte pour nous », a reconnu le directeur général de l’ANSM, Dominique Martin. Les pharmaciens vont en effet se retrouver début janvier dans la situation contradictoire de ne pas pouvoir délivrer un traitement dont l’arrêt brutal est extrêmement dangereux.
Les laboratoires commercialisant le valproate et le Conseil de l’Ordre des pharmaciens ont d’ores et déjà prévu pour début 2016 des enquêtes permettant de suivre ces situations délicates. Mais en pratique, l’Agence préconise aux pharmaciens qui se retrouveront dans cette situation de prendre contact d’urgence avec le prescripteur et de ne pas laisser une patiente en rupture de traitement. Et en attendant, d’ici la fin du mois, elle tente de faire passer l’information sur ces nouvelles conditions de prescription et de délivrance à tous. « Nous sommes conscients de la complexité du problème, a souligné Dominique Martin. Le valproate est un médicament essentiel, qui ne peut pas être retiré. Il nous faut donc la pleine coopération de tous, prescripteurs, pharmaciens et patientes, pour pouvoir en diminuer les risques ».
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