Traitements de substitution aux opiacés : les recommandations conjointes des médecins et pharmaciens

Articulé en sept chapitres, le document entend accompagner les médecins et les pharmaciens, faciliter l’accès aux soins dans une démarche pluriprofessionnelle interdisciplinaire, et renforcer le suivi personnalisé des patients tout en améliorant la pharmacovigilance et l’addictovigilance. Il y est rappelé que la version originale « papier » de la prescription numérique doit obligatoirement être présentée au pharmacien pour toute dispensation de traitement de substitution aux opiacés. La dangerosité des médicaments pour les enfants et la nécessité d’un stockage sécurisé sont à rappeler aux patients lors de la dispensation.

La mise à disposition de naloxone doit être systématique : « L’utilisation de la méthadone, en raison de sa toxicité propre, induit un risque important de dépression respiratoire pouvant conduire au décès. L’ANSM invite les professionnels de santé prenant en charge les usagers de drogues à s’assurer que les patients, les usagers et leur entourage connaissent les risques d’overdose et de décès liés à la méthadone. Ce risque est plus important chez un sujet ne consommant pas ou peu d’opioïdes (dose létale 1 mg/kg), à l’initiation du traitement, après un arrêt même court ou une diminution des doses (sortie de prison, sortie de sevrage). Il est recommandé d’inciter les patients et leur entourage à disposer sur soi d’un kit de naloxone prête à l’emploi, antidote des overdoses aux opioïdes. Tout médecin peut la prescrire et toute pharmacie peut en délivrer même sans ordonnance (Prenoxad) ».

Le document actualisé comprend une nouvelle annexe, sous forme d’un tableau synthétique rassemblant les médicaments à base de buprénorphine, de méthadone ou de naloxone, avec pour chacun le dosage, la posologie et les modalités de prescription et de dispensation.