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Substitution par un biosimilaire : les pharmaciens plébiscités par les patients
Une enquête menée auprès de patients concernés montre leur adhésion au principe d’un traitement par un médicament biosimilaire. Si selon ces patients, les médecins doivent encore améliorer leur accompagnement, les pharmaciens sont perçus comme des professionnels aptes à répondre à leurs interrogations.
Le sujet de la substitution par un médicament biosimilaire se prête à d’interminables débats. Mais de leur côté, les patients concernés sont prêts à cette substitution en officine. C’est ce qu’indique l’observatoire national des médicaments biosimilaires (ONB), composé d’associations de patients, lors d’une visioconférence ce mardi 17 septembre. L’ONB y présentait une enquête s’appuyant sur les réponses en ligne de 432 patients (191 sous biothérapie et 241 sous biosimilaires) et un Livre blanc sur les médicaments biosimilaires. Ainsi, 83 % des répondants considèrent les biosimilaires comme des traitements aux effets et à l’intérêt thérapeutiques identiques à ceux des biothérapies. Un même taux de patients recevant un biomédicament de référence serait d’accord pour passer à un biosimilaire après avoir reçu des informations à ce sujet. Si en population générale, les patients méconnaissent encore aujourd’hui le principe d’un biosimilaire, cela sera de moins en moins le cas, ces médicaments ayant aussi des applications dans le diabète, l’obésité, l’ostéoporose et la goutte.
Les médecins en mode « autopersuasion »
La confiance des patients se construit en reflet de celles de soignants. Selon la même enquête, près de 9 patients sur dix estiment que leur pharmacien a une bonne connaissance de leur traitement. Les officinaux sont sollicités pour des questions sur la vie au quotidien avec un biosimilaire, l’administration des traitements, leur efficacité et leur tolérance. Pour leur part, les médecins ont une progression plus importante à réaliser : la moitié des patients attendent plus d’accompagnement et d’informations en sortant de la consultation médicale. « Si nous-mêmes ne sommes pas convaincus que les biosimilaires ne sont pas des sous-médicaments, nous aurons du mal à faire passer le message, souligne Alain Toledano, cancérologue et radiothérapeute exerçant au centre Hartmann, dans les Hauts-de-Seine. Il y a un travail d’autopersuasion. Quand on est convaincu, on est digne de la confiance du patient et on peut lui en inspirer. » Cela passe pour les professionnels de santé par la nécessité de s’informer. « Les études en vie réelle, les plans de gestion des risques et les rapports de pharmacovigilance démontrent l’absence de faits immunogéniques, c’est-à-dire de risques de réactions immunitaires à la prise d’un biosimilaire », comme cela était redouté auparavant, indique Stéphane Mouly, professeur de médecine interne et pharmacologue.
Des documents d’information adaptés aux patients
Du côté de l’officine, dans l’attente d’un élargissement la liste de substitution, une démarche de formation, autant que de documentation (sur le site Biomedinfo.fr notamment) est menée. « Des informations claires délivrées aux patients, accompagnées d’outils pratiques comme une fiche explicative des modalités d’administration pour l’auto-injection ou l’injection par l’infirmière, ont permis un très haut niveau de satisfaction des patients », rapporte Mehdi Djilani, titulaire d’officine et président du groupement Totum Pharmaciens. Ces outils d’échanges de communication doivent être remis en main propre aux patients lors de la substitution ou en initiation de traitement, considère Françoise Alliot Launois, présidente de l’association française de lutte antirhumatismale (Aflar), membre de l’ONB. Selon cette dernière, les patients perçoivent aussi dans ces médicaments le levier d’économies pour l’assurance maladie : au moins 600 millions d’euros chaque année, a rappelé lors de cette visioconférence l’ancienne ministre de la Santé, députée et pharmacien d’officine Agnès Firmin-Le Bodo.
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