Sirop de bromoforme composé En cas de bronchite aiguë et chronique Inscrit au For

Quantités nécessaires pour 200 ml de sirop :

Codéine base : 0,1 g

Alcool à 90° : 7 ml

Sirop de baume de tolu : 6 ml

Sirop de Desessartz : 12 ml

Teinture de racine d’aconit : 1 ml

Eau de laurier-cerise : 10 ml

Soluté de bromoforme : 1,6 ml

Sirop simple qsp : 200 ml

Inscrit au Formulaire national, ce sirop antitussif et mucolytique est réservé à l’adulte. Prendre 2 à 4 cuillerées à soupe par 24 heures.

Composants

• La codéine base est un antitussif qui stoppe le réflexe de la toux.

• Le sirop du baume de tolu est préparé à partir d’une résine extraite du baumier de tolu (Papilionacée) originaire de Colombie.

• Le sirop de Desessartz est un antitussif préparé à partir de racine d’ipéca, de séné, de serpolet et de fleurs de coquelicot.

• La racine d’aconit est antinévralgique et antitussive. Elle renferme de l’aconitine qui est un alcaloïde très toxique.

• L’eau distillée de laurier-cerise possède des propriétés antispasmodiques. Selon le Codex, elle doit renfermer 0,10 % d’acide cyanhydrique.

• L’alcool à 90° sert à solubiliser la codéine.

• Le bromoforme est un anesthésique local et un antispasmodique qui calme les toux nerveuses de la coqueluche et de la grippe.

• Le sirop simple contient de l’eau distillée et du sucre.

Savoir faire

a. Peser la codéine base. La mettre dans un petit flacon. Ajouter l’alcool, fermer. Agiter jusqu’à dissolution complète. Ce produit toxique sera ajouté en fin de préparation.

b. Mesurer à l’aide d’une éprouvette le sirop de baume de tolu. Mesurer de même le sirop de Desessartz. Les verser dans un deuxième flacon. Agiter.

c. Pipeter la teinture d’aconit. Mesurer l’eau de laurier-cerise à l’aide d’une éprouvette. Verser les deux produits dans le flacon. Agiter.

d. Pipeter le soluté officinal de bromoforme. L’ajouter à la préparation, mélanger.

e. Ajouter la codéine base dissoute. Puis compléter le flacon à l’aide de sirop simple.

f. Étiqueter.

Le laurier-cerise

Froissées, les feuilles du laurier-cerise, ou Prunus laurocerasus, dégagent une forte odeur d’amande amère. Elles contiennent de la prulaurasine qui se décompose en glucose, aldéhyde benzoïque et acide cyanhydrique. Très toxique, ce dernier peut provoquer des troubles digestifs, respiratoires, cardiaques et neurologiques. L’eau distillée de laurier-cerise est incompatible avec le calomel qu’elle transforme en cyanure de mercure très toxique.