Pilule du lendemain

Je propose

• Un contraceptif d’urgence hormonal oral à base de lévonorgestrel à 1,5 mg, dans Norlevo, Levunique, Lévonorgestrel Mylan, Biogaran…, afin de limiter le risque de survenue d’une grossesse.

Le lévonorgestrel est un progestatif de synthèse utilisé en contraception d’urgence dans le but de bloquer et/ou retarder l’ovulation par suppression du pic de l’hormone lutéinisante (LH).

Alternative équivalente

Un contraceptif d’urgence hormonal à base d’ulipristal (EllaOne, Ulipristal acétate 30 mg Mylan…), indiqué jusqu’à cinq jours après le rapport avec pénétration.

J’explique

→ Ce médicament va servir à limiter le risque de grossesse en bloquant l’ovulation, qui peut survenir à tout moment du cycle. C’est pour cela qu’en cas d’accident de contraception, il est systématiquement recommandé, même si les règles sont proches. Il se prend en une fois, le plus tôt possible après le rapport à risque et au maximum dans les 72 heures pour celui-ci.

→ Durant quelques jours après la prise, tu constateras peut-être des saignements vaginaux, des nausées, des douleurs abdominales ou des maux de tête. C’est normal s’ils disparaissent après quelques jours au plus. Si tu vomis dans les trois heures après la prise, reviens nous voir pour reprendre un comprimé.

→ La méthode limite jusqu’à 80 % le risque de grossesse mais n’est pas efficace à 100 %. Si tes prochaines règles ont du retard ou ne sont pas comme d’habitude, je te conseille de faire un test de grossesse. La seule méthode efficace à presque 100 % est la pose d’un stérilet au cuivre dans les cinq jours mais il te faudrait voir un médecin.

À l’officine, la délivrance des contraceptifs hormonaux oraux peut être anonyme et gratuite pour les mineurs sans justificatif. Les contraceptifs remboursés sont pris en charge à 100 % pour les 15-18 ans, avec possibilité de ne pas apparaître sur le relevé d’assurance maladie.

Ce que je sais après interrogatoire

Louise n’utilise aucune autre contraception et ne prend aucun traitement. Le rapport à risque date de la veille. Louise a précisé : « La fin de mes règles date de deux jours, donc le risque de grossesse doit être moindre… »

Je propose un verre d’eau à Louise pour une prise immédiate à l’officine.

Je suggère en plus

→ Un dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST). La contraception d’urgence ne protège pas des risques de maladies sexuellement transmissibles comme le sida, les hépatites, les chlamydia… Savez-vous où vous pouvez faire des dépistages gratuitement ?

→ La vaccination contre les papillomavirus. Êtes-vous vaccinés contre les infections à papillomavirus humains, qui se transmettent par voie sexuelle ? Cette vaccination, qui protège contre certains cancers, est recommandée jusqu’à 19 ans chez les filles et les garçons.

→ Des préservatifs (Manix, Eden…) pour les prochains rapports qui ne seront pas protégés par la prise de la contraception d’urgence.

→ Un lubrifiant aqueux, tels Sensital, Durex…, compatible avec le latex pour limiter le risque d’accident.

→ Une double contraception. Le préservatif protège des IST mais son efficacité comme contraceptif est moins fiable que des méthodes régulières comme les hormones en pilule, patch ou anneau ou le stérilet. Il est possible de l’associer à l’une de ces méthodes pour être mieux protégée d’un risque de grossesse.

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Je remets à Louise et Tim des documentations :

Contraception d’urgence, Que faire en cas d’oubli de pilule, Choisir sa contraception, Questions d’ado, disponibles via le site du Cespharm : www.cespharm.fr