- Accueil ›
- Thérapeutique ›
- Médicaments ›
- Mieux délivrer ›
- Namuscla, médicament à prescription hospitalière et surveillance particulière

Namuscla, médicament à prescription hospitalière et surveillance particulière
Bloqueur des canaux sodiques appartenant à la classe Ib des antiarythmiques, la mexilétine est indiquée dans le traitement symptomatique de la myotonie chez les adultes atteints de troubles myotoniques non dystrophiques. Depuis 2021, elle est aussi utilisée dans les myotonies dystrophiques dans le cadre d’une prescription compassionnelle.
Règles générales
- Durée maximale de prescription : 1 an.
- Première dispensation et renouvellements sur présentation d’une ordonnance hospitalière établie par tout prescripteur.
- Le Namuscla nécessite une surveillance particulière des patients. Aucune mention sur l’ordonnance des modalités de surveillance n’est imposée.
Namuscla : risques spécifiques
Compte tenu de ses propriétés pharmacologiques (antiarythmique de classe Ib selon la classification de Vaughan Williams), la mexilétine peut entraîner des effets cardiaques tels que des arythmies ou une tachycardie qui justifient une surveillance particulière des patients.
Modalités de surveillance
Avant le traitement par Namuscla
- Évaluation cardiaque approfondie : électrocardiogramme (ECG), monitoring Holter et échocardiographie.
- Bilan électrolytique à la recherche notamment d’une hypokaliémie, d’une hyperkaliémie ou d’une hypomagnésémie, qui peuvent augmenter les effets proarythmiques de la mexilétine et doivent être corrigées.
Au cours du traitement par Namuscla
- Evaluation cardiaque par ECG dans les 48 heures qui suivent l’instauration du traitement puis au minimum tous les 2 ans chez les patients sans aucune anomalie cardiaque.
- Chez les patients présentant des anomalies cardiaques, ECG avant et après toute hausse de posologie et évaluation cardiaque détaillée au minimum tous les ans.
Vigilance !
Prudence en cas d’insuffisance hépatique légère ou modérée car la clairance de la mexilétine peut être diminuée avec pour conséquence une augmentation des concentrations plasmatiques, d’où un risque accru d’effets indésirables.
Les patients épileptiques doivent être surveillés, car la mexilétine peut accroître la fréquence des épisodes de crise.
Le tabagisme modifie la pharmacocinétique de la mexilétine, le patient doit donc informer le prescripteur s’il change ses habitudes.
- Petit récap des nouvelles règles sur le tramadol et la codéine au 1er mars 2025
- Tramadol et codéine : les points clés de l’ordonnance numérique sécurisée
- La liste des médicaments biologiques substituables par le pharmacien s’élargit
- Analogues du GLP-1 : alerte sur les faux justificatifs
- Dispensation à l’unité : la fausse bonne idée qui inquiète la profession
- Analogues du GLP-1 : le conseil constitutionnel impose au médecin d’informer de la non-prise en charge
- 5 points clés sur l’antimigraineux Aquipta (atogépant)
- Compléments alimentaires amaigrissants : ne pas consommer Garcinia cambogia
- « Non, monsieur Leclerc, les pharmaciens ne sont pas des nuls ! »
- Explosion des défaillances en Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire et Occitanie
