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Lot-et-garonne : Leçon non retenue pour les prescriptions d’hypnotiques

Publié le 3 septembre 2005
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Malgré une campagne de sensibilisation menée par la CPAM du Lot-et-Garonne, les deux hypnotiques zolpidem (Stilnox) et zopiclone (Imovane) sont restés prescrits, entre 2001 et 2004, à des doses supérieures à celles inscrites dans l’AMM, soit plus de un comprimé par jour. Une première étude portant sur juillet à décembre 2001, avait montré que 13,2 % des 8 177 patients concernés avaient reçu au moins une fois une délivrance supérieure à celle préconisée dans l’AMM. 48,5 % des 472 médecins avaient prescrit de manière non conforme au moins une fois et la quasi-totalité des officines (139 sur 147) avaient délivré au moins une fois plus de deux boîtes. L’Assurance maladie a donc diffusé en 2003 une plaquette d’information à l’ensemble des généralistes, des psychiatres et des pharmaciens du département pour leur rappeler la posologie d’un comprimé par nuit, d’un demi-comprimé pour les personnes âgées et la nécessité de réévaluer le patient avant de renouveler la prescription. En vain.

Une seconde étude conduite selon des modalités identiques, effectuée entre le 1er février et le 31 juillet 2004 sur 9 333 patients, conclut que les principaux résultats sont « superposables à ceux de l’étude initiale ». En 2004, la délivrance des hypnotiques à une posologie supérieure à l’AMM a concerné 14 % des patients, impliquant 54 % des médecins et, là encore, la quasi-totalité des pharmacies. Les auteurs de l’étude soulignent la nécessité de « trouver des axes et des moyens de communication plus efficients, tant auprès des professionnels de la santé que de la population » pour lutter contre ce problème.

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