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Le générique entre dans les moeurs

Publié le 8 décembre 2001
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SOURCE : URCAM ALSACE

L’URCAM d’Alsace a fait réaliser en janvier et en juin 2001 une enquête sur les génériques* auprès des clients par des étudiants effectuant leur stage de fin d’études en officine. Les 2 738 questionnaires exploités montrent que 71 % des patients acceptent une substitution. Le pharmacien la propose le plus souvent pour Ercéfuryl, Di-Antalvic et Glucophage, et dans moins de un cas sur deux pour Oracéfal ou Isoptine. Dans 52 % des cas, le patient accepte spontanément et dans 14 % après explications du pharmacien.

Plus le consommateur est jeune, plus l’acceptation spontanée est grande (66 % des 20-39 ans, 44 % des 60-74 ans et 46 % chez les plus de 75 ans).

Dans 29 % des cas, la substitution n’est pas proposée en raison essentiellement de l’absence de génériques en stock (34 %) ou de manque de temps (26 %), selon les officinaux. Les spécialités pour lesquelles l’absence de génériques en stock est le plus souvent citée sont Isoptine, Oracéfal, Zovirax et Spasfon. Pourtant, ces trois dernières spécialités apparaissent comme les princeps pour lesquels la substitution est bien acceptée. A noter que l’opposition écrite du prescripteur sur l’ordonnance n’est citée que dans 8 % des cas et vient essentiellement de spécialistes.

Des chiffres à rapprocher de l’enquête Merck Génériques-Sofrès sur « les nouveaux comportements de santé des Français » basée sur un échantillon représentatif de 1 000 personnes (lire aussi p. 44) : 7 personnes sur 10 se disent prêtes à demander des génériques à leur médecin pour contribuer à réduire le déficit de la Sécurité sociale. Mais seulement un tiers le fait en consultation. A l’officine, six personnes interrogées sur dix déclarent l’accepter « à chaque fois » et deux sur dix « parfois » lorsque le pharmacien le leur propose. Un refus systématique ne se rencontre plus que dans 7 % des cas.

En outre, la perception du générique est bonne : « aussi efficace » (79 %), « plus économique » (76 %) et « aussi sûr » (63 %) que le princeps. Ces taux de réponse augmentent sensiblement chez les moins de 25 ans.

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* Correspondant aux princeps suivants : Aldactazine, Coltramyl, Cordarone, Diamicron, Di-Antalvic, Diovenor, Feldène, Fonzylane, Glucophage, Oracéfal, Ercéfuryl, Imovane, Isoptine, Lexomil, Lipanthyl, Myolastan, Ténormine, Spasfon, Zovirax et Zyloric.