Mieux délivrer Réservé aux abonnés

L’AP-HP audite les prescriptions de valproate

Publié le 3 mars 2017
Par Yolande Gauthier
Mettre en favori

L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a évalué auprès de ses médecins leurs pratiques de prescription des spécialités à base de valproate de sodium. L’audit, mené du 6 décembre 2016 au 1er février 2017, a permis de recueillir 3 576 réponses anonymes à partir de cas proposés sur une plateforme électronique. Parmi les 1 660 médecins prescrivant du valproate, 164 disent le faire « très fréquemment » ou « assez souvent », principalement des psychiatres (30 %), des pédiatres (20 %) et des neurologues (15 %). Mais 65 % de ces prescripteurs fréquents ont fait au moins une erreur par rapport aux bonnes pratiques en vigueur depuis mai 2015. Ainsi, plus de 6,5 % des pédiatres ont donné de la Micropakine à une fillette de 8 ans, sans rechercher d’alternative thérapeutique. 5,6 % des neurologues estiment qu’il faut interrompre tout traitement antiépileptique chez la femme en cas de désir de grossesse. Quant aux psychiatres, ils sont 2,3 % à indiquer que le valproate n’est pas tératogène… Plus généralement, près de 60 % des prescripteurs non spécialistes pensent pouvoir effectuer la réévaluation annuelle du traitement par valproate. « Les principaux points d’amélioration relevés concernent notamment les modalités de recueil de l’accord de soins et/ou les conditions de réévaluation de la prescription dans le temps », note l’AP-HP, qui souligne le faible taux d’erreurs dites « inacceptables ». §

Publicité