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La contraception d’urgence de Maïté Tenlair

Publié le 21 mars 2020
Par Anne-Gaëlle Harlaut
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Maïté, 41 ans, sous contraception œstroprogestative, a pris sa pilule hier avec 48 heures de retard après les 7 jours d’arrêt. Elle s’inquiète d’un risque de grossesse auprès de son médecin à qui elle signale avoir eu un rapport non protégé 4 jours plus tôt.

Conseils complémentaires

OPTIMISER L’EFFICACITÉ. La prise immédiate d’EllaOne peut être proposée à l’offi cine dans un espace confi dentiel, l’effi cacité du contraceptif étant corrélée au délai de prise après le rapport à risque. Vérifi er l’absence de prise, dans les 4 semaines précédentes, de médicaments inducteurs enzymatiques qui risquent de diminuer l’effi cacité de l’ulipristal : un DIU au cuivre doit alors être envisagé.

RESTER VIGILANTE APRÈS LA PRISE. En cas de vomissements dans les 3 heures après administration d’EllaOne, un autre compri mé doit être pris le plus rapidement possible.

SURVEILLER L’ABSENCE DE GROSSESSE. La contraception d’urgence orale n’est pas effi cace à 100 % et n’interrompt pas une grossesse en cours si l’ovulation a déjà eu lieu Il convient de rester att entive aux signes de grossesse durant le cycle (retard des prochains saignements de plus de 5 à 7 jours, abondance anormale, tensions mammaires, nausées, etc.) qui peuvent être identiques aux effets indé sirables de l’ulipristal. Faire un test de grossesse au moindre doute.

PROTÉGER LES RAPPORTS À VENIR. La contraception d’urgence ne confère aucune protection contraceptive pour les rapports suivant la prise. Ils doivent être protégés par des préservatifs jusqu’au retour des saignements suivants selon le RCP ou 14 jours au moins selon la HAS.

FOURNIR DES SUPPORTS ÉCRITS. Remett re une brochure d’informations (disponible sur le site internet cespharm.fr).

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ANALYSER L’ORDONNANCE

Contraceptif œstroprogestatif monophasique de 2e génération contenant une association fixe de lévonorgestrel et d’éthinylestradiol, indiqué dans la contraception orale régulière.

Acétate d’ulipristal qui se lie avec une forte affinité aux récepteurs de la progestérone. En contraception d’urgence, son mécanisme d’action est la suppression du pic d’hormone lutéinisante (LH) indispensable à l’ovulation, avec pour effet une inhibition ou un retard de l’ovulation. Il est indiqué jusqu’à 120 heures (5 jours) après un rapport à risque.

ACCOMPAGNER LA DISPENSATION

Leelo : avaler 1 comprimé par jour à la même heure environ (un retard de prise de moins de 12 heures ne compromet pas l’effi cacité du contraceptif). Poursuivre pendant 21 jours consécutifs suivis d’une période d’arrêt de 7 jours durant laquelle se produit normalement un saignement. Ne pas dépasser 7 jours d’arrêt même si le saignement n’est pas terminé. Si ce délai est dépassé, l’effi cacité contraceptive n’est plus assurée.

EllaOne : avaler le comprimé le plus tôt possible après un rapport à risque et au plus tard dans un délai de 120 heures, à n’importe quel moment du cycle menstruel. Des effets indésirables modérés mais fréquents peuvent survenir : troubles des règles (avancées, retardées, plus ou moins abondantes, etc.), spotting, douleurs pelviennes ou abdominales, tension mammaire, céphalées, nausées et vomissements, vertiges, etc.