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Intelence : Etravirine

Publié le 2 février 2013
Par Frédéric Chauvelot
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Comment délivrer ?

• Liste I.

• Remb. SS à 100 %.

• Prescription initiale hospitalière (PIH) annuelle. Chaque modification du traitement fait l’objet d’une nouvelle PIH.

• Renouvellement possible par tout médecin.

• A chaque délivrance, présentation de la prescription initiale hospitalière et de l’ordonnance de renouvellement.

• Mentionner sur chacune des ordonnances la date d’exécution, les quantités délivrées et le numéro d’ordonnancier. Apposer le tampon de l’officine.

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A savoir au comptoir

Indication

L’étravirine appartient à la famille des inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse. Intelence est indiqué en association avec d’autres agents antirétroviraux et un inhibiteur de la protéase boosté pour le traitement des adultes prétraités infectés par le VIH-1.

Posologie

• La posologie recommandée pour l’étravirine est de 200 mg (soit un ou deux comprimés) 2 fois par jour, à prendre par voie orale après un repas.

• Il n’est pas nécessaire d’adapter la posologie en cas d’insuffisance rénale ou hépatique.

Grossesse et allaitement

• La prescription d’Intelence durant la grossesse ne se justifie que si le bénéfice attendu est supérieur aux risques potentiels encourus.

• Afin d’éviter la transmission postnatale du virus, l’allaitement n’est pas recommandé.

Contre-indications

• Hypersensibilité à l’étravirine ou à l’un des excipients.

• Intolérance au galactose.

• Déficit en lactase.

• Malabsorption du glucose ou du galactose.

Interactions médicamenteuses

• L’association au lopinavir boosté par du ritonavir n’est pas recommandée en raison d’une baisse de 76 % des concentrations d’étravirine.

• L’étravirine est :

– un substrat des cytochromes CYP3A4, CYP2C9 et CYP2C19. Ainsi, les inducteurs de ces cytochromes peuvent engendrer une diminution des concentrations plasmatiques d’étravirine et les inhibiteurs une augmentation des concentrations plasmatiques ;

– un inducteur faible du CYP3A4. La coadministration de médicaments substrats de cette isoenzyme peut diminuer ou raccourcir leur effet thérapeutique ;

– un inhibiteur faible des cytochromes CYP2C9 et CYP2C19. La coadministration de médicaments substrats de ces isoenzymes peut augmenter ou prolonger leur effet thérapeutique ou modifier leur profil de tolérance.

• La coprescription d’Intelence avec d’autres inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse n’est pas recommandée, tout comme son association avec le nelfinavir, l’indinavir ou le tipranavir boosté avec du ritonavir.

• L’association d’Intelence avec le fosamprénavir boosté avec du ritonavir nécessite une réduction de dose de fosamprénavir + ritonavir.

• Toute automédication doit faire l’objet d’une concertation entre le pharmacien ou le prescripteur et le patient.

• Rappeler au patient que le traitement ne prévient pas le risque de transmission sexuelle ou sanguine du virus et que les précautions appropriées doivent être maintenues.

• Insister sur l’importance des prises régulières d’Intelence pour optimiser son efficacité.

Conservation

Les comprimés doivent être conservés dans le flacon d’origine soigneusement fermé et à l’abri de l’humidité.

Modalités d’administration

• Les comprimés doivent être pris après un repas.

• En cas de difficultés de déglutition, les comprimés peuvent être dispersés dans un verre d’eau. Il est alors important que la suspension soit avalée immédiatement après préparation et que le verre soit rincé à plusieurs reprises. L’eau de rinçage doit être intégralement avalée par le patient.

• En cas d’oubli d’une prise dans les 6 heures suivant l’horaire habituel de prise, le patient doit immédiatement rattraper la dose oubliée. La prise suivante doit avoir lieu à l’heure initialement prévue.

• Si le constat de l’oubli intervient au-delà de 6 heures après le moment habituel de prise, le patient ne doit pas rattraper l’oubli. Le traitement doit alors être poursuivi de manière habituelle sans doubler la dose lors de la prise suivante.

Effets indésirables

• Possibles réactions cutanées apparaissant le plus souvent au cours de la deuxième semaine de traitement et disparaissant spontanément en une à deux semaines. Indiquer au patient de les signaler au prescripteur si elles perdurent ou si elles revêtent une forme modérée à sévère. Cet effet indésirable est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes.

• Le cas échéant, signaler au prescripteur l’apparition de nausées ou de diarrhées afin qu’un traitement adapté puisse être prescrit.

Suivi thérapeutique

• Surveillance de l’état général (fièvre, poids, infection).

• Surveillance régulière de la NFS, du nombre de lymphocytes T CD4+ et de la charge virale.

• Surveillance de la glycémie, de la créatininémie, des triglycérides et du cholestérol.

FICHE TECHNIQUE

Etravirine 100 mg pour un comprimé, flacon de 120 comprimés, AMM : 34009 387 426 0 2.

Etravirine 200 mg pour un comprimé, flacon de 60 comprimés, AMM : 34009 219 466 9 7.

Janssen-Cilag 01 55 00 45 00

* Pharmacien praticien hospitalier, auteur de l’ouvrage Les Médicaments à délivrance particulière paru aux Editions du Moniteur des pharmacies