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© Getty Images
Diabète de type 2 : bien dispenser le gliclazide
Prise adaptée du traitement
Le gliclazide est commercialisé sous forme de comprimés pour une administration par voie orale. La posologie initiale recommandée des comprimés à libération modifiée (LM) est de 30 mg par jour. En fonction de la réponse au traitement, cette dose peut être augmentée à 60 mg, 90 mg ou 120 mg par jour, par paliers successifs, en respectant un intervalle de 1 mois au minimum entre chaque palier. L’administration des comprimés se fait en 1 seule prise par jour, de préférence au moment du petit déjeuner.
Il existe également des comprimés à libération immédiate dosés à 80 mg. La posologie varie de 1 à 3 (exceptionnellement 4) comprimés par jour. Usuellement, elle est de 2 comprimés par jour, en 2 prises quotidiennes. Un comprimé de gliclazide 80 mg est équivalent à un comprimé LM 30 mg. Le relais d’une forme par une autre est donc possible mais une étroite surveillance de la glycémie est préconisée.
Prévenir les effets indésirables
Le gliclazide stimule la sécrétion d’insuline indépendamment de la glycémie, l’effet indésirable le plus fréquent est donc l’hypoglycémie. Le patient doit en être informé pour pouvoir adapter son traitement en fonction de son apport glucidique et de son activité. Ainsi, toute prise de gliclazide est impérativement suivie d’un repas, en cas de jeûne le traitement ne doit pas être pris. De même, tout effort physique intense et prolongé doit être anticipé car une diminution des doses de gliclazide peut alors être nécessaire. Cette adaptation se fait en concertation avec le médecin traitant ou le diabétologue.
Compte tenu des risques, il est important que le patient ait toujours à portée de main le nécessaire pour un éventuel resucrage (particulièrement en cas de pratique sportive ou de conduite automobile).
Vigilance
Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’emploi du gliclazide pendant la grossesse. Il est recommandé d’effectuer le relais de l’antidiabétique oral par de l’insuline en cas de désir de grossesse chez une patiente diabétique.
Conseils au patient
Les symptômes d’une hypoglycémie sont propres à chacun mais on retrouve des prodromes communs (faim intense, nausées, vomissements, céphalées, fatigue ou agitation, agressivité, confusion, troubles visuels, de la parole, sensoriels, tremblements, vertiges) associés à des signes de contre-régulation adrénergiques (hypersudation, peau moite, anxiété, tachycardie, hypertension, palpitations, angor et arythmie cardiaque).
Dès les premiers signes d’hypoglycémie, il est préconisé de rester au calme et de contrôler sa glycémie. En fonction des résultats, le resucrage s’effectue par l’apport de 15 g de glucides, soit l’équivalent de : 3 morceaux de sucre, une briquette de 15 cl de jus de fruits ou une petite canette de soda non light, voire une cuillère à soupe de confiture ou de miel. Les fruits ne sont pas conseillés car la quantité de glucides qu’ils contiennent varie, notamment en fonction du niveau de maturité. Les aliments riches en lipides (chocolat au lait, barres chocolatées, etc.) ou en fibres ne conviennent pas non plus, car les matières grasses et fibres qu’ils renferment ralentissent le métabolisme des glucides.
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