Cannabis médical : son efficacité se maintient dans le temps

2 486 patients ont été inclus dans l’expérimentation entre mars 2021 et mars 2023, dont 54 % dans l’indication douleurs neuropathiques réfractaires, 12 % dans la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques, 12 % en situations palliatives, 10 % pour certaines formes d’épilepsies pharmacorésistantes, 8 % pour certains symptômes rebelles en oncologie et 4 % dans la spasticité douloureuse des autres pathologies du système nerveux central. L’âge moyen des patients est de 56 ans sauf dans l’épilepsie (30 ans).

Un tiers environ des patients inclus (852) sont sortis de l’étude, principalement pour cause d’inefficacité du traitement (36 %), d’effets indésirables (32 %) et de décès (17 %, particulièrement dans les situations palliatives).

Les résultats obtenus après l’analyse des données de deux années d’expérimentation sont positifs pour l’ensemble des indications retenues. L’amélioration de l’état de santé des patients et des symptômes associés s’observe dès 3 mois de suivi. « Le point nouveau est que ces résultats se maintiennent dans le temps, et ce jusqu’à 18 mois pour certaines indications (quand le volume de patients est suffisant) », conclut le CST, qui pointe par ailleurs la grande hétérogénéité des posologies selon les indications mais aussi pour une même indication. Une titration et une posologie très individualisées en termes de doses et de ratios CBD/THC sont indispensables.

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2024 a prévu la création d’un statut temporaire pour le cannabis médical dans « certaines indications thérapeutiques ou situations cliniques pour lesquelles l’efficacité et le profil de sécurité sont présumés favorables sur la base des données disponibles ».