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Yellox
Yellox est un nouveau collyre prescrit dans les suites opératoires d’une cataracte. Il renferme du bromfénac, un anti-inflammatoire non stéroïdien. Ce collyre enrichit donc une classe thérapeutique comprenant déjà cinq représentants.
Indication
Le collyre Yellox est indiqué chez l’adulte pour traiter une inflammation oculaire consécutive à une opération de la cataracte.
Mode d’action
Yellox renferme du bromfénac, un anti-inflammatoire non stéroïdien bloquant la synthèse des prostaglandines en inhibant de façon préférentielle la cyclo-oxygénase 2. Le bromfénac est le sixième collyre AINS indiqué dans les suites chirurgicales de cataracte.
Il s’ajoute à l’indométacine (Indocollyre), au diclofénac (Voltarène, Dicloced), au flurbiprofène (Ocufen), au kétorolac (Acular) et au népafénac (Nevanac), ce dernier venant tout juste d’être commercialisé (voir Le Moniteur n° 2947).
Posologie
Le collyre s’instille dans l’œil malade à raison de une goutte le matin et une le soir (idéalement espacées de 12 heures). Le traitement débute le lendemain de l’opération et se poursuit pendant deux semaines.
Contre-indications
Les patients allergiques aux anti-inflammatoires non stéroïdiens ne doivent pas prendre de bromfénac. Il est contre-indiqué en cas d’antécédents de crises d’asthme, d’urticaire ou de rhinite allergique après la prise d’acide acétylsalicylique ou d’un inhibiteur de la prostaglandine-synthétase.
Grossesse et allaitement
Sachant que la cataracte n’est pas une pathologie du sujet jeune, il y a peu de chance que ce collyre soit prescrit à une femme en âge de procréer. Néanmoins, il faut savoir que Yellox ne doit pas être administré au cours du troisième trimestre de la grossesse et que, d’une manière générale, son emploi n’est pas recommandé chez une femme enceinte. Si nécessaire, Yellox peut être administré chez une femme qui allaite.
Effets indésirables
• La vision pouvant se troubler au moment de l’instillation du collyre, le patient doit attendre que sa vision redevienne normale avant de conduire une voiture.
• Yellox engendre le plus souvent une sensation oculaire anormale, une érosion cornéenne, un prurit, une douleur ou une rougeur oculaires. Il s’agit d’effets indésirables peu fréquents.
Interactions médicamenteuses
• Vu le très faible passage systémique du bromfénac après son instillation dans l’œil, peu d’interactions sont attendues.
• Si le patient est traité par plusieurs collyres, il faut lui conseiller d’espacer d’au moins cinq minutes les différentes instillations.
FICHE TECHNIQUE
Bromfénac 0,9 mg pour 1 ml de collyre en solution, jaune limpide.
Flacon de 5 ml, AMM : 216 046.9, remb. SS à 65 %, 5,62 €.
Chauvin 04 67 12 30 30
L’AVIS DU PHARMACOLOGUE Denis Richard, hôpital Laborit (Poitiers)
Bromfénac : un AINS qui a prouvé qu’il fait mieux que le placebo !
Une semaine après le népafénac (Nevanac), un autre collyre anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) destiné à l’ophtalmologie est commercialisé. Le bromfénac (Yellox) s’ajoute ainsi à une gamme comprenant déjà cinq spécialités bénéficiant d’indications proches : l’indométacine (Indocollyre), le kétorolac (Acular), le diclofénac (Voltarène), le flurbiprofène (Ocufen) et, bien sûr, le népafénac (Nevanac) – sans citer les anti-inflammatoires stéroïdiens.
Deux études randomisées versus placebo, en double aveugle, ont permis d’évaluer l’efficacité et la tolérance de ce médicament. Le critère principal était la proportion de patients dont l’inflammation oculaire après intervention pour cataracte était totalement résolue à J15. Parmi les critères secondaires, ces études précisaient le temps médian de résolution de la douleur à partir du jour de l’intervention. Ces deux essais, ayant inclus 356 patients au total, ont montré que le médicament fait mieux que le placebo sur ces deux critères. Ce collyre est déjà commercialisé au Japon et aux Etats-Unis, et il apparaît que la tolérance, évaluée sur quelque 20 millions de patients, est analogue à celle des spécialités similaires. Le bromfénac contient un conservateur et n’est pas présenté en unidoses. Rien de nouveau, donc.
Dites-le au patient
• Eviter de toucher les paupières ou les surfaces avoisinantes avec l’embout compte-gouttes du flacon.
• Ne pas porter de lentilles de contact pendant le traitement (à cause notamment de la présence de chlorure de benzalkonium dans la formule).
• Le collyre se conserve à température ambiante pendant 4 semaines après l’ouverture du flacon.
L’AVIS DE LA HAS
→ Service médical rendu important.
→ Pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V).
→ Population cible : de l’ordre de 650 000 à 700 000 patients.
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