Ritaline, médicament stupéfiant à prescription restreinte

RÈGLES DE DISPENSATION

Stupéfiant à prescription initiale annuelle réservée à certains spécialistes

Durée maximale de prescription : 28 jours.

Première dispensation : ordonnance sécurisée établie par un spécialiste en neurologie, en pédiatrie ou en psychiatrie. Les comprimés à 10 mg peuvent également être prescrits par un médecin exerçant dans un centre de sommeil. Le dosage, la posologie et la durée de traitement doivent être écrits en toutes lettres.

Renouvellement : prescription en toutes lettres sur une ordonnance sécurisée établie par tout prescripteur et présentation simultanée de la prescription initiale du spécialiste datant de moins de 1 an.

L’ordonnance doit être présentée dans les 3 jours suivant sa date d’établissement. Au-delà, elle n’est exécutée que pour la durée de traitement restant à courir.

La prise en charge par l’Assurance maladie est subordonnée à l’inscription sur l’ordonnance du nom de la pharmacie en charge de la délivrance.

L’ESSENTIEL À RETENIR

Posologie et administration

Chez l’enfant, la posologie initiale est de 5 mg, 1 à 2 fois par jour. Une augmentation posologique est possible par palier de 5 à 10 mg par semaine (sans dépasser 60 mg par jour). Un passage à la forme gélule à libération prolongée est possible dès que la posologie optimale est atteinte.

Chez l’adulte, la posologie quotidienne initiale est de 10 à 20 mg. Une augmentation progressive est possible jusqu’à 60 mg par jour en cas de narcolepsie et 80 mg par jour en cas de trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH).

Les comprimés à libération immédiate s’administrent en plusieurs prises par jour, mais il est préférable de ne pas administrer de méthylphénidate dans les 4 heures qui précèdent le coucher pour éviter les problèmes d’endormissement.

Les gélules sont à prise quotidienne unique, elles peuvent être avalées entières ou ouvertes pour mélanger leur contenu à de la nourriture semi-solide. Ne pas incorporer à des aliments chauds et administrer immédiatement.

Contre-indications et précautions d’emploi

Glaucome, phéochromocytome, hyperthyroïdie ou thyrotoxicose, certaines affections psychiatriques (dépression sévère, anorexie mentale, tendances suicidaires, etc.), troubles cardiovasculaires ou cérébrovasculaires, traitement par inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) en cours ou 14 jours après son arrêt, traitement par d’autres sympathomimétiques indirects ou sympathomimétiques α (voie orale et/ou nasale).

Points de vigilance

Evaluation continue de la croissance, de l’état psychiatrique et cardiovasculaire des patients.

Surveillance quant au risque d’usage détourné, de mésusage et d’abus.

Principaux effets indésirables

Affections psychiatriques (insomnie, nervosité, agitation, dépression), affections cardiovasculaires (arythmie, palpitation, hypertension), céphalées, diminution de l’appétit, ralentissement de la prise de poids et de la croissance en cas de traitement prolongé chez l’enfant, sont les effets indésirables le plus souvent cités.