Rimmyrah, troisième biosimilaire de Lucentis
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Rimmyrah, troisième biosimilaire de Lucentis

Publié le 27 janvier 2025
Par Yolande Gauthier
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Il s’agit du troisième biosimilaire à base de ranibizumab mis à disposition. Rimmyrah s’ajoute à Ranivisio et Byooviz et figure dans le groupe biologique similaire ayant pour médicament de référence Lucentis.

Indications remboursées

Traitement chez l’adulte de :

  • la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) exsudative avec une néovascularisation choroïdienne rétrofovéolaire ;
  • la baisse d’acuité visuelle causée par l’œdème maculaire diabétique (OMD), en cas de forme diffuse ou de fuites proches du centre de la macula, chez les patients adultes ayant une acuité visuelle inférieure ou égale à 5/10 et chez lesquels la prise en charge du diabète a été optimisée ;
  • la baisse d’acuité visuelle provoquée par un œdème maculaire secondaire à une occlusion de branche veineuse rétinienne (OBVR) ou de la veine centrale de la rétine (OVCR) ;
  • la baisse visuelle due à une néovascularisation choroïdienne secondaire à une myopie forte ;
  • la baisse visuelle résultant d’une néovascularisation choroïdienne secondaire à toute autre cause que la myopie forte ou la dégénérescence maculaire liée à l’âge.

Mode d’action

Le ranibizumab est un fragment d’anticorps monoclonal humanisé recombinant dirigé contre le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire humain de type A (VEGF-A). En bloquant la liaison du VEGF-A à ses récepteurs, il empêche la prolifération des cellules endothéliales, la néovascularisation et la perméabilité vasculaire, facteurs considérés comme contribuant à la progression de la forme néovasculaire de la dégénérescence maculaire liée à l’âge, de la myopie forte et des néovascularisations choroïdiennes, ou à la baisse de la vision à la suite d’un OMD ou d’un OBVR.

Posologie

La dose recommandée est de 0,5 mg, soit 0,05 ml. Elle est administrée par un ophtalmologiste expérimenté en 1 injection intravitréenne unique.

Le traitement débute avec une injection par mois jusqu’à ce que l’acuité visuelle maximale soit atteinte et/ou jusqu’à l’absence de signe d’activité de la maladie. Au moins 3 injections mensuelles consécutives peuvent être nécessaires chez les patients atteints de DMLA, d’OMD, d’OBVR ou d’OVCR.

Le médecin détermine ensuite la fréquence de suivi et de traitement selon l’activité de la maladie. Un intervalle d’au moins 4 semaines doit être respecté entre deux doses injectées dans le même œil.

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Dites-le au patient

L’injection s’effectue en conditions d’asepsie. Une anesthésie et un antibactérien local à large spectre seront mis en œuvre avant l’administration.

Contre-indications

Infection oculaire ou périoculaire active ou suspectée.

Inflammation intraoculaire active sévère.

Hypersensibilité à l’un des composants.

Grossesse et allaitement

Le rabinizumab est potentiellement tératogène et embryo-/fœtotoxique. Il ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf si le bénéficie pour la mère l’emporte sur le risque potentiel pour le fœtus.

Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et attendre au moins trois mois après la dernière administration de Rimmyrah avant d’envisager une grossesse.

Par mesure de précaution, l’allaitement n’est pas recommandé pendant le traitement.

Effets indésirables

Les effets indésirables oculaires le plus souvent rapportés sont des douleurs, des hyperhémies, des augmentations de la pression intraoculaire, des hyalites (inflammation du vitré), des décollements du vitré, des troubles visuels, des hémorragies rétiniennes ou conjonctivales, des corps flottants vitréens, des irritations, des sensations de corps étrangers, une augmentation des sécrétions lacrymales, des blépharites, des prurits et sécheresses.

Des céphalées, des rhinopharyngites et des arthralgies sont également très fréquemment observées.

Interactions médicamenteuses

Rimmyrah ne doit pas être administré en même temps que d’autres traitements anti-VEGF systémiques ou oculaires.

Surveillance particulière

Surveillance de la pression intraoculaire et de la perfusion du nerf optique après l’injection.

Surveillance nécessaire pendant la semaine qui suit l’injection afin de détecter précocement une infection. Tout symptôme évocateur d’une endophtalmie, d’une inflammation intraoculaire ou d’une déchirure de la rétine doit être signalé sans délai au prescripteur : douleurs oculaires, gêne accrue, rougeur de l’œil s’aggravant, vision trouble ou diminuée, augmentation du nombre de petites taches dans le champ visuel ou de la sensibilité à la lumière.

Conservation

À conserver au réfrigérateur entre + 2 et + 8 °C. Avant l’utilisation, le flacon non ouvert peut être conservé à une température ambiante (25 °C) pendant une durée maximale de 24 heures.

Délivrance

  • Liste I.
  • Prescription réservée aux spécialistes en ophtalmologie.
  • Médicament d’exception.

Fiche technique

Ranibizumab 10 mg/ml en solution injectable incolore, flacon de 0,23 ml, 325,62 €, remb. SS à 100 %, AMM : 34009 302 839 6 7.
Orion Pharma : 01 85 18 00 00

Les prix sont mentionnés hors honoraires de dispensation.